Alors que la saison WNBA 2022/23 débute dans quelques jours, le 6 mai, la ligue féminine n’oublie pas Brittney Griner, toujours incarcérée en Russie depuis le début du mois de mars. Dans un communiqué, Cathy Engelbert, la commissionner de la WNBA, a en effet annoncé que les initiales et le numéro de la joueuse de Phoenix s’afficheront sur les 12 parquets de la ligue pour l’exercice à venir, en guise de soutien.
« Alors que nous nous apprêtons à débuter la saison, nous continuons à faire de Brittney une priorité. » déclarait Cathy Engelbert. « Nous continuons nos efforts pour ramener Brittney à la maison, et nous sommes reconnaissants du soutien que la communauté WNBA a montré à sa famille durant ces temps compliqués. »
Le gouvernement américain accélère le pas
Il y a d’ailleurs eu du nouveau ces derniers jours dans cette affaire : le gouvernement américain a ainsi reclassifié le dossier et considère désormais que la joueuse du Phoenix Mercury est « injustement détenue » par le gouvernement russe, ce qui représente un changement majeur dans la manière de négocier son retour sur le sol américain.
« Le département d’État a déterminé que la Fédération de Russie détient à tort la citoyenne américaine Brittney Griner » expliquait un représentant du Département d’Etat du gouvernement américain à ESPN. « Avec cette détermination, l’envoyé spécial du président pour les prises d’otages, Roger Carstens, dirigera l’équipe interagences chargée d’assurer la libération de Brittney Griner. »
En résumé, ce changement de prisme opéré par le gouvernement des Etats-Unis signifie qu’il n’a pas plus besoin d’attendre la date de jugement prévue par les autorités russes sur leur sol, le 19 mai, pour entamer les négociations, qui peuvent donc débuter dès maintenant.
« Nous sommes plutôt confiants. Mais nous savons aussi que c’est une affaire qui peut trainer, donc nous ne nous emballons pas non plus. » expliquait une source proche de la joueuse à ESPN.
Par ailleurs, cela signifie également que les joueuses WNBA sont encouragées, avec l’accord de la famille de Brittney Griner, à parler de cette affaire. Jusqu’alors, le gouvernement américain conseillait plutôt de faire profil bas, afin de ne pas faire de la joueuse un « atout » pour faire pression sur les États-Unis.