Ambiance de gala à Philadelphie, cette nuit. Pour le 60e anniversaire des 100 points de Wilt Chamberlain, certains membres de la famille du « Big Dipper » étaient effectivement présents au Wells Fargo Center, pour sonner la traditionnelle cloche d’avant-match. Ce fut ensuite au tour de James Harden d’enflammer la salle, pour sa toute première introduction devant son nouveau public.
Dans ces conditions, il était presque impossible que les Knicks viennent gâcher la fête. Et, même s’il leur a fallu une mi-temps pour se mettre en route, les Sixers sont parvenus à disposer (123-108) de leurs adversaires du soir, signant là un troisième succès en autant de confrontations, depuis les débuts du MVP 2018 sous ses nouvelles couleurs.
Devant son ami Meek Mill, rappeur originaire de Philadelphie, et dans une atmosphère parfois digne des playoffs, James Harden (26 points, 9 rebonds et 9 passes) n’a pas déçu pour sa première sortie à domicile. Quant à Joel Embiid (27 points et 12 rebonds) ainsi que Tyrese Maxey (25 points), ils ont eux aussi été très bons pour guider Philly vers la victoire.
Et enfoncer du même coup New York, certes emmené par la paire RJ Barrett (30 points, 6 rebonds et 7 passes) — Julius Randle (24 points et 6 rebonds), mais finalement défait pour la sixième fois d’affilée, à cause d’une très mauvaise deuxième mi-temps…
CE QU’IL FAUT RETENIR
— Le trio Harden — Maxey — Embiid ne faiblit pas. Troisième match ensemble, troisième victoire et troisième fois que James Harden, Tyrese Maxey et Joel Embiid terminent tous les trois à minimum 20 points marqués (pour 78 points en cumulé). Pourtant, ce ne fut pas tout le temps tout rose pour ce nouveau « Big Three », car Maxey et Embiid ont d’abord galéré en première mi-temps, tandis qu’Harden se démenait pour maintenir les siens au contact. Puis les rôles se sont inversés après la pause, avec le duo Maxey — Embiid qui a gagné en agressivité, dans la peinture et à 3-pts, alors qu’Harden tâchait de les alimenter de ballons.
— Un troisième quart-temps déterminant. Menés 62-55 à la pause, les Sixers sont revenus des vestiaires avec de bien meilleures intentions, en termes d’agressivité. En particulier Joel Embiid, frustré par la défense new-yorkaise en première mi-temps, qui a très vite pris confiance avec des shoots à 3-pts. L’écart s’est ainsi réduit progressivement et les paniers primés n’ont cessé de tomber dedans, alors que Tyrese Maxey n’a quant à lui pas arrêté d’attaquer le cercle, avec réussite. Même le banc de Philadelphie, pourtant pas à la fête, est parvenu à faire bonne figure dans ce quart-temps, grâce à Georges Niang…
— New York a tenu une mi-temps. Avant que ce troisième quart-temps catastrophe n’ait lieu, les Knicks ont d’abord montré un visage globalement séduisant, en première période. Portés par un superbe duo RJ Barrett — Julius Randle, les hommes de Tom Thibodeau ont ainsi pris jusqu’à 16 points d’avance, profitant de la défense assez tendre des Sixers pour punir ces derniers, dans la peinture ou à mi-distance. Agressive, décomplexée et adroite, la franchise new-yorkaise est ensuite retombée dans ses travers, à cause de son irrégularité caractéristique, de chaque côté du parquet…
LES TOPS/FLOPS
✅ Tobias Harris. Pas de quoi sauter au plafond, mais l’ailier fort (14 points et 7 rebonds) semble assimiler quand il devait prendre ses responsabilités dans cette équipe « new look » des Sixers. Autrement dit lorsque Joel Embiid et James Harden sont assis sur le banc, et que Doc Rivers laisse son ailier s’occuper du scoring, avec Tyrese Maxey. C’est ce qui s’est passé à l’entame du quatrième quart-temps, quand les Knicks tentaient de relancer le suspense dans la partie. Ainsi, Harris (puis Maxey) ont réveillé leur équipe avec quelques paniers et on a enfin vu « Tobi » se montrer entreprenant et agressif en attaque. De bon augure pour la suite ?
⛔ Evan Fournier et Alec Burks. 3 sur 19 aux tirs, dont 1 sur 9 à 3-pts. Telles ont été les statistiques cumulées de la paire Fournier — Burks, catastrophique durant toute la soirée. Que ce soit en première ou en seconde période, les deux joueurs new-yorkais n’ont jamais trouvé leur rythme en attaque, malgré quelques bonnes positions de shoot. Forcément, RJ Barrett et Julius Randle n’ont eu d’autre choix que de se démener sur le plan offensif, mais nul doute que le soutien de leurs coéquipiers aurait changé pas mal de choses dans ce match. D’autant qu’ils se sont également faits croquer par le duo Harden — Maxey en défense.
⛔ Furkan Korkmaz et Paul Millsap. Entre leurs tirs ratés et leurs ballons perdus accumulés sur un court temps de jeu, les deux remplaçants des Sixers n’ont clairement pas été à la hauteur offensivement, au point d’obtenir quelques sifflets du public. Et d’autant que, défensivement, ils n’ont pas montré grand-chose également. Ensemble, Korkmaz et Millsap ont ainsi symbolisé la défaillance de la « second unit » de Philadelphie, dans l’ensemble dominée par celle des Knicks (32 points, contre 21) et qui plus est perdue à chaque passage de Joel Embiid sur le banc…
LA SUITE
Philadelphie (38-23) : réception de Cleveland, dans la nuit de vendredi à samedi (01h00).
New York (25-37) : déplacement à Phoenix, dans la nuit de vendredi à samedi (04h00).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.