San Antonio, c’est grave docteur ?

Meilleur scoreur des Spurs en saison régulière (17,5 pts), Tony Parker était surtout le meneur le plus adroit de la ligue avec ses 51,9% de réussite.

L’imparfait s’impose pour le MVP des Finals 2007 car depuis le début des playoffs, TP déjoue.

Le Game 3 à Memphis a exacerbé le malaise Parker, incapable de sortir son équipe des griffes de Grizzlies plus sereins: 7 de ses 8 premiers shoots ratés, 6 balles perdues et 5/14 au total. L’international patauge, son adresse est en berne sur la série (34%) et le match up tourne à l’avantage de Mike Conley, pourtant puceau des playoffs comme la plupart de ses coéquipiers.

San Antonio est dans la mouise. Mais la faillite de TP n’est pas le seul enseignement tiré d’un Game 3 très instructif

• Zach Randolph a mis un seul shoot en quatrième quart-temps. Pas de bol, c’est le tir primé de la victoire. Le shoot de la délivrance pour le pivot des Grizzlies, parfaitement défendu par les Spurs. Contraint de s’éloigner du cercle, l’oublié du All Star Game a vu son champ d’impact fortement réduit au meilleur des moments. Mais il a su se réveiller au meilleur des moments également. Même avec un Tim Duncan vieillissant, San Antonio a les armes pour perturber Randolph et l’empêcher de se balader comme lors des deux premiers matches.

• La blessure d’Antonio McDyesss va-t-elle plonger les Spurs dans le gouffre ? Le vétéran de Fort Alamo est justement le défenseur le plus consistant sur Randolph et Marc Gasol, sans lui la force de dissuasion intérieure des Texans est plombée. Blessé dans le quatrième quart-temps à Memphis, « Dice » n’est pas encore sûr de disputer la prochaine joute. Tiago Splitter se tient prêt, mais le mal serait déjà fait !

• Si les Spurs se mettent à faire des choix foireux sur les dernières possessions, c’est que le mal est grave. San Antonio n’a pas pris de temps-mort samedi soir sur la dernière possession et toute la ville se demande encore pourquoi. Les Spurs ont très mal géré la gonfle, Memphis en tire profit. Que fait coach Pop’ ?

• Difficile de croire que Lionel Hollins et ses ouailles disputent leurs seconds playoffs et qu’en face, San Antonio a plus d’expérience que n’importe qu’elle autre équipe en NBA. La confiance, la sérénité, les bons choix, les momentum sont dans le camp des Grizzlies. Impensable il y a un mois seulement, avant les blessures de Duncan et El Manu.

Réponse à nos interrogations ce soir pour le Game 4. Ce sera à 2h00.