C’était la première vraie surprise de la Draft de la nuit dernière.
Annoncé depuis plusieurs jours chez les Raptors, afin de prendre la suite de Kyle Lowry à la mène, Jalen Suggs n’a finalement pas été sélectionné par la franchise canadienne, dont le choix s’est plutôt porté sur Scottie Barnes.
Mais le « combo guard » de 20 ans n’a pas attendu bien longtemps avant de voir son nom être appelé par Adam Silver, puisque le Magic a rapidement jeté son dévolu sur lui, en cinquième position.
Un cran juste en-dessous de Toronto, donc. Et ce dont saura, assurément, se souvenir le principal intéressé.
Un mental d’acier
Sur le papier, la décision d’Orlando avait pourtant de quoi surprendre, avec Markelle Fultz, Michael Carter-Williams et Cole Anthony à la mène. Sans oublier Terrence Ross, R.J. Hampton et Dwayne Bacon à l’arrière.
Mais les dirigeants floridiens, visiblement rassurés par la polyvalence du couteau-suisse Jalen Suggs, n’ont pas hésité pour autant. Draftant tout simplement le meilleur joueur disponible, au moment de leur choix.
« Il est intelligent, c’est quelqu’un de dur et très habile techniquement », analysait après coup Jeff Weltman, le président de la franchise. « C’est un joueur qui pourra évoluer sur les deux postes, à l’arrière. Il est extrêmement compétitif. Comme tout jeune joueur qui se respecte, il a encore besoin de s’améliorer dans, à peu près, tous les domaines. Mais il possède déjà une excellente base de travail. Un avenir très brillant s’offre à lui. »
De son côté, le nouveau coach du Magic, Jamahl Mosley, se réjouissait lui aussi de l’arrivée du talentueux Jalen Suggs sous ses ordres, déjà taillé mentalement pour la NBA.
« C’est un talent et un gamin spécial », estimait-il, à ce propos. « Au regard des qualités qu’il possède, de sa ténacité, de son courage et de son état d’esprit défensif, il n’a clairement peur de rien. Et c’est ce que vous recherchez chez des jeunes joueurs, en NBA. »
Futur leader de ce Magic en reconstruction ?
Passé par l’université de Gonzaga en NCAA, aux côtés notamment du Français Joël Ayayi, Jalen Suggs a mené cette année sa fac jusqu’au « Final Four » de la « March Madness ». Malheureusement pour les « Zags » et pour lui, le Baylor de Jared Butler et Davion Mitchell a mis fin à la saison (presque) parfaite des hommes de Mark Few, en finale.
Il n’empêche que cette expérience universitaire a permis à Jalen Suggs de développer son leadership. Une qualité qui risque bien de s’avérer essentielle pour Orlando, en plein processus de reconstruction et dont l’effectif a été considérablement rajeuni, dernièrement.
« Mon leadership reste le même, il ne change jamais d’un soir à l’autre », avouait ainsi le désormais cinquième choix de la Draft 2021. « Pareil pour mon intensité et la passion avec laquelle je joue. Je pense que tous mes coéquipiers en profiteront et se rallieront à ça, ça va graviter autour d’eux. »
La polyvalence comme maître-mot
Sur le plan du jeu, Jalen Suggs a également confié ne pas avoir d’attente particulière, sur l’instant présent.
Tout ce qui lui importe, c’est de jouer et il se dit déjà prêt à faire « tout ce qui est nécessaire et tout ce qui [lui est] demandé », afin d’y arriver.
Que ce soit à la mène, à l’arrière ou à l’aile, la nouvelle pépite floridienne s’estime capable de pouvoir contribuer dans bien des domaines, grâce notamment à sa polyvalence.
« Défendre. Scorer. Sortir du banc. Inscrire des tirs importants. Faciliter le jeu pour mes coéquipiers », énumérait-il, à ce sujet. « J’ai la sensation que ma polyvalence nous permettra de réussir et de réaliser de grandes choses collectivement. Au bout du compte, je ne veux que gagner. Juste gagner. Pour moi. Pour la ville. Pour la franchise. Pour tout le monde dans l’équipe. »
Désireux de progresser au plus vite, pour mieux atteindre les sommets de la ligue, le déterminé Jalen Suggs n’a d’autre objectif que d’aider le Magic à retrouver son lustre d’antan.
« Je connais les attentes que je me suis fixées et ce sont toujours les plus élevées qui soient », expliquait-il, pour finir. « Et je sais que si je parviens à les atteindre là-bas, ça correspondra forcément à leurs critères [ceux des dirigeants d’Orlando, ndlr]. Je suis très excité à l’idée de pouvoir travailler avec un super groupe de jeunes arrières, comme Cole [Anthony] et R.J. [Hampton], ainsi qu’avec un super groupe de joueurs. J’ai déjà hâte de me mettre au travail. »