Quatre défaites de suite. Quatre titulaires à l’infirmerie. Une avance sur les Lakers qui fond comme un Mister Freeze sur la plage. Les Spurs sont-ils au bord de la crise ?
Absolument pas ! En fait, Gregg Popovich est l’anti « Mister Panic », et tout est calculé, ou presque.
La nuit dernière, Tony Parker n’a pas joué face aux Blazers. Personne ne s’y attendait. Le Français souffrait au niveau de la rotule. Rien de grave mais le staff est prudent, et surtout il voit à long terme. Pourquoi prendre des risques à moins de 10 matches des playoffs ?
Idem avec Antonio McDyess. Après le revers à Memphis et le retour à San Antonio, le vétéran de San Antonio s’est réveillé avec le dos en compote ? Pas de problème, il restera sur le banc.
Victime d’une béquille la veille face aux Grizzlies, Manu Ginobili en fera de même.
Quant à Tim Duncan, il aurait pu effectuer son retour mais là encore, on joue la prudence. Quitte à perdre une quatrième fois d’affilée.
« Personne n’est blessé. Ils font tous semblant » rigolera Richard Jefferson après le match face aux Blazers.
Evidemment, c’est une boutade.
Mais à l’arrivée, les Spurs ont failli battre les Blazers. Sans leur 10 sur 20 aux lancers-francs, c’était même plus que réalisable. Pour Coach Pop’, c’était une manière de redonner confiance à certains et de leur montrer qu’ils comptaient sur eux.
C’est aussi et surtout un moyen de souffler après un difficile et éprouvant road trip : Denver, Portland et Memphis.
« Pour un tas de raisons, Tony et Tim ne devaient pas jouer ce soir ».
L’autre raison principale, c’est le calendrier qui la révèle. La réception de Boston jeudi, puis un déplacement vendredi chez des Rockets qui ont entamé un sprint de folie pour tenter de dépasser les Grizzlies.
Pour un tel back-to-back, il était préférable de sacrifier un match. Le tout sans jamais paniquer.