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Comment expliquer la baisse des blessures dans la « bulle » ?

Il y a eu moins de blessures dans la « bulle » que lors d’une reprise classique en NBA, grâce à l’absence de déplacements et un meilleur sommeil. De quoi donner des idées à la ligue…

On s’attendait à une cascade de blessures à la reprise de la saison NBA dans la « bulle » puisque les basketteurs ont dû s’arrêter de longs mois, sans avoir accès aux centres d’entraînement de leurs équipes. Mais finalement, à part pour les joueurs contaminés par le Covid-19 juste avant l’arrivée à Disney World, tout s’est bien passé.

Au contraire, il y a finalement eu moins de blessures que lors d’une reprise normale. Sur le site RunRepeat, Dimitrije Curcic a ainsi fait une analyse comparée du nombre de blessures lors des 172 matchs joués sur le campus floridien (89 matchs de saison régulière et 83 matchs de playoffs). Le résultat, c’est qu’il y a eu 28% de matchs ratés à cause des blessures en moins dans la « bulle » que la moyenne sur les cinq dernières saisons, en comparant par rapport aux 89 premiers matchs des différentes saisons régulières.

Les blessures étaient également moins graves (2.9 matchs ratés par blessure, contre 3.7 matchs sur les cinq années précédentes) et il y a également eu une baisse de 31% du nombre de matchs ratés à cause des blessures en playoffs.

Une plus grande discipline collective

Un phénomène qui pourrait s’expliquer par l’absence de déplacements et la meilleure récupération, notamment en terme de sommeil.

« Les nombreux déplacements avec des traversées de fuseaux horaires, dans la littérature, c’est bien identifié comme un facteur majeur », confirme Mathieu Nédélec, chercheur en physiologie appliquée au sport de haut niveau à l’INSEP. « C’est une hypothèse solide, mais il y en a une autre. Dans ces cas-là, quand les joueurs sont ensemble à l’hôtel, il y a un rythme collectif qui est établi, avec des heures de repas relativement strictes et les rythmes veille/sommeil sont mieux adaptés dans des mises au vert ou des stages d’entraînement, plutôt que lorsque les sportifs sont livrés à eux-mêmes et libres d’organiser leur rythme veille/sommeil. »

C’est aussi ce que nous avait expliqué Frank Kuhn, le préparateur de l’Equipe de France.

« Ils avaient tout sur place, à savoir des équipements de récupération, d’entraînement », nous détaillait-il le mois dernier. « Quelque part, la bulle, c’était un peu comme entraîner l’équipe nationale sur une campagne d’été. On est en autarcie. Quand on a les joueurs du matin au soir, qu’on peut les faire déjeuner ensemble, on fait attention niveau alimentaire et diététique. On fait attention à la récupération. On a des physios (masseur kinésithérapeute), des préparateurs physiques et on optimise la performance. Les premiers matchs ont été compliqués pour tout le monde, avec des faux rythmes et des équipes qui lâchaient très vite, mais ça s’est vite amélioré et ça ne m’étonne pas du fait qu’ils étaient en autarcie. À mes yeux, c’est l’avantage de la bulle. »

Une adaptation impossible à la traversée des fuseaux horaires

Quant au rôle du sommeil sur les blessures, Mathieu Nédélec explique que le lien est encore à consolider, les études scientifiques sur le sujet étant encore limitées et souvent rétrospectives (les athlètes étant interrogés sur leur sommeil à la suite de leurs blessures).

« De notre côté, on a suivi un footballeur qui jouait en Ligue 1 et en Ligue des Champions, on a contrôlé toutes ces nuits de sommeil pendant quatre mois. On lui proposait un actimètre, une petite montre qui permettait d’obtenir des données objectives sur le sommeil et on a pu observer qu’il y avait en effet des variables de sommeil qui étaient altérées à la fois la nuit et la semaine qui précédaient la survenue d’une blessure. Il s’était blessé trois fois sur la période de quatre mois et, en effet, le temps pour s’endormir et l’efficacité de son sommeil étaient altérés la nuit et la semaine précédant la blessure, par rapport à son sommeil normal établi auparavant. »

Comment l’expliquer ? Une des hypothèses, c’est qu’en cas de restriction de sommeil ou de sommeil insuffisant, « le temps de réaction pourrait être allongé et la prise de décision altérée », ce qui pourrait engendrer « d’un point de vue neuromusculaire un risque de blessure accru », continue Mathieu Nédélec.

Et les joueurs NBA sont d’ailleurs particulièrement exposés puisque les voyages incessants leur font traverser des multiples fuseaux horaires. « C’est bien établi qu’à partir de la traversée de trois fuseaux horaires, il y a un « jetlag » qui se met en place, soit un décalage de phase de l’horloge biologique. C’est particulièrement compliqué vers l’Est, puisqu’il faut avancer son horloge interne en se réveillant plus tôt alors que vers l’Ouest, on la recule en se couchant plus tard et c’est plus facile. »

Ce qui fait que les joueurs NBA ne doivent pas forcément se synchroniser avec l’heure locale pour les franchissements d’un ou deux fuseaux horaires. Les trajets de la côte Ouest à la côte Est sont par contre délicats, puisque Mathieu Nédélec détaille qu’on considère qu’il faut en moyenne un jour d’adaptation sur site pour chaque fuseau horaire traversé vers l’Est (un demi-jour vers l’Ouest). Pour les Jeux olympiques de Tokyo, les athlètes qui partent de France devront donc sans doute passer au moins une semaine sur place pour adapter leur horloge biologique.

En NBA, par exemple, les Lakers qui prennent l’avion de Los Angeles pour jouer à Boston auraient donc (en moyenne, les besoins étant différents d’un athlète à l’autre) besoin de trois jours sur place pour être pleinement performants. Avec le rythme du calendrier de la ligue, c’est évidemment impossible et on comprend donc les bénéfices de jouer tous les matchs au même endroit, sans traverser constamment des fuseaux horaires.

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