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Comment Spencer Haywood est passé à côté d’une fortune

L’ancien ailier-fort était une star au début des années 1970. Si bien que Nike est venu le chercher pour en faire son égérie. Mais son agent a mal négocié le contrat et Spencer Haywood est passé à côté d’une montagne de dollars.

Hall of Famer depuis 2015, Spencer Haywood a été un des meilleurs joueurs de la NBA au début des années 1970. D’abord ravageur en ABA avec une première saison monstrueuse ponctuée par 30 points et 19.5 rebonds de moyenne ainsi qu’avec les trophées de MVP et Rookie de l’année, cet intérieur de 2m03 débarque en NBA en 1970 après un imbroglio juridique.

En effet, à cette époque, la ligue n’autorisait pas les joueurs à venir en NBA s’ils n’avaient pas fini leur cursus universitaire. Spencer Haywood a alors avancé qu’il était le seul salarié de sa famille et qu’il devait bien commencer à gagner sa vie pour lui et ses proches. L’argument a fait mouche, il a finalement gagné face à la NBA et a changé l’histoire de la ligue.

Mais il a également été, en quelque sorte, du mauvais côté de l’histoire, quelques années après. Son début de carrière avec les Sonics est excellent. En 1972-1973, il réalise sa meilleure saison avec 29.2 points et 12.9 rebonds par match. Comme l’année précédente, il est logiquement élu dans la All-NBA First Team avec Kareem Abdul-Jabbar et Jerry West.

Nike offre 100 000 dollars et des actions

Après cette belle saison, un dirigeant d’une petite marque, Nike, basée dans l’Oregon, l’approche. Le monde des sneakers n’est pas ce qu’il est aujourd’hui et les marques qui dominent sont Converse, Adidas et Puma. La marque à la virgule, qui vient de naître, a besoin de faire sa place et pour cela elle cherche un visage.

Ce jeune intérieur qui réalise des prouesses à Seattle, donc pas loin de son siège social, semble parfait.

« On était dans le nord ouest – Portland, Seattle – et Nike voulait sortir de cette région. La marque avait besoin d’une superstar pour faire ça », se souvient Spencer Haywood. « J’étais un joueur All-NBA, donc ils m’ont contacté pour me proposer un deal. On était en 1973, donc l’entreprise n’était pas là où elle en est aujourd’hui. J’ai donné mon accord pour signer un contrat avec eux. Adidas me payait plus et je portais des Converse à la base, mais elles me faisaient mal aux pieds. »

Évidemment, Nike n’a pas encore dix ans d’existence et il n’est pas question d’un accord à plusieurs millions de dollars comme signeront plus tard Michael Jordan, LeBron James ou Zion Williamson. On est tellement loin de ça que la marque propose à Spencer Haywood des actions.

« Le chiffre dont je me souviens, c’était 10 % d’actions », précise-t-il. « J’ai parlé à Nike plus tard, et eux me disaient que ce n’était pas autant. Mais j’ai eu des actions. »

« Mon agent ne savait pas comment il allait pouvoir être payé avec des actions, car c’était un débrouillard et les actions, pour lui, ça n’était rien »

Sauf que Michael Jordan n’a pas encore fait exploser le marché des sneakers et Nike ne pèse pas beaucoup. Une telle offre ne représente que peu de dollars pour Spencer Haywood. Cela ne semble pas le gêner mais pour son agent en revanche, c’est une autre histoire. « Mon agent ne savait pas comment il allait pouvoir être payé avec des actions, car c’était un débrouillard et les actions, pour lui, ça n’était rien. »

Et comme le joueur a donné procuration à son agent, il n’est plus consulté et c’est ce dernier qui prend les commandes des opérations et fait tout dans son intérêt. Il accepte donc 100 000 dollars pour son client, ainsi que les actions, qu’il vend très rapidement.

« J’étais toujours en déplacement et on devait s’occuper de toutes ces négociations. Donc il avait procuration. Il a vendu mes actions et m’a dit que j’avais besoin de prendre l’argent en liquide car il allait se tarir. De plus, il maintenait mon salaire à un certain niveau pour éviter que je ne paye des impôts. Ainsi, il évitait que mes revenus n’augmentent. »

Mal conseillé, Spencer Haywood a donc perdu ses actions, qui seront si précieuses et auraient été si lucratives dans les décennies à venir. Néanmoins, comme d’autres (Moses Malone, George Gervin ou Elvin Hayes) il a participé à l’essor de Nike dans les années 1970, ce qu’admettra le PDG Phil Knight, mais l’ancien joueur des Sonics ne pourra jamais récupérer ses actions « perdues », qui auraient valu des millions de dollars quelques années après. « On ne parle pas de milliards de dollars. Je n’ai pas perdu autant d’argent, ça a été exagéré. Mais j’aurais été riche, c’est sûr. »

« On ne voyait pas les chaussures de sport comme de possibles vaches à lait à l’époque »

Mais outre l’attitude contestable de son agent, comment en vouloir à Spencer Haywood ? L’époque était différente, mais ce fut une bonne leçon pour les générations suivantes.

« On ne voyait pas les chaussures de sport comme de possibles vaches à lait à l’époque. Et vous savez ce que j’ai fait de cet argent ? Je me suis acheté une Mercedes. Je me sens tellement bête. Je n’ai pas fait attention à la paperasse car je jouais au basket. J’étais jeune et j’avais un tas d’affaires juridiques. Moi, je voulais jouer et m’amuser. J’étais loin, donc il négociait et prenait son argent. Peu importe ce que je touchais, il devait avoir ses 10 %. Il insistait sur l’argent qu’il devait toucher, donc il voulait qu’on prenne ces sommes. »

Quasiment 50 ans après cette histoire, Nike est une marque qui pèse plusieurs milliards de dollars et qui chausse la majorité des joueurs NBA, dont les plus grandes stars de la ligue.

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