Comme on pouvait s’y attendre, Frank Vogel procède à un changement dans son cinq de départ : exit JaVale McGee, remplacé par Markieff Morris au côté d’Anthony Davis. Cette stratégie s’est avérée payante dans la deuxième mi-temps du Game 3 et elle l’est une fois encore dans cette entame de Game 4. Les Lakers attaquent effectivement avec un 11-4 au bout de cinq minutes. Bien en place, leur défense provoque des pertes de balle et ne laisse aucun tir ouvert aux Rockets.
Plusieurs oublis défensifs de Los Angeles relancent quelque peu Houston, pas aidé par un Russell Westbrook loin de se montrer sous son meilleur jour. Pour le moins physique et intense, la rencontre manque de rythme, ce qui convient totalement aux Angelenos, dominateurs au rebond. La nervosité est palpable et les fautes s’accumulent pour les hommes de Mike D’Antoni (18-15).
Auteur d’un gros dunk sans élan sur le nez de Kyle Kuzma, Jeff Green tente de réveiller les siens. Problème, James Harden est complètement coupé du ballon, ne pèse que trop peu offensivement et peine à créer de bons décalages pour ses shooteurs. Après un quart-temps, ce sont donc les « Purple and Gold » qui mènent logiquement : 26-22.
Les Lakers en totale maîtrise
Frustré, James Harden continue d’enchaîner les mauvaises décisions et récolte (déjà) sa 3e faute de la partie. En sortie de banc, Alex Caruso se montre une nouvelle fois essentiel de chaque côté du parquet. Dans son sillage, les Lakers récitent leur basket et infligent un 7-0 à leurs adversaires, en pilonnant évidemment à l’intérieur (37-27).
Pour sa première apparition en playoffs, l’insouciant Talen Horton-Tucker se met en évidence et ne se pose aucune question. Le passage du rookie fait du bien aux Californiens qui, comme depuis le début de la série, gèrent à merveille les moments où LeBron James se repose. L’écart ne cesse ainsi de s’aggraver, avec Rajon Rondo à la baguette (49-36).
En pleine confiance, Alex Caruso permet à Los Angeles de se détacher davantage. Son duo avec LeBron James fait souffrir Houston, incapable de répondre à l’intensité du collectif adverse (tous les joueurs de Los Angeles entrés en jeu ont marqué). À la pause, les troupes de Frank Vogel font donc la course en tête, dégageant une sérénité absolue, tant offensivement que défensivement (57-41).
Allô, Houston ?
Au retour des vestiaires, l’absence d’envie des Rockets est toujours aussi criante. À la limite de la nonchalance, ils ne parviennent pas à sécuriser le moindre rebond défensif et se font constamment sanctionner en seconde chance par Anthony Davis et même Danny Green. Méconnaissables, ils se font un peu plus distancer (68-47).
Le match parfait des Lakers se poursuit. Ils dissèquent ni plus ni moins la défense adverse, que ce soit sur « pick-and-roll » ou en contre-attaque. La rencontre s’équilibre ensuite quelque peu et l’écart se stabilise mais, à mesure que le chronomètre défile, il semble improbable d’imaginer ces Texans amorphes revenir (78-61).
Intraitable ce soir, la « second unit » californienne n’éprouve aucune difficulté à repousser Houston dès qu’il le faut avec un panier aux allures de coup de massue. La supériorité des « Purple and Gold » est jusqu’à présent incontestable et, à douze minutes de la fin, ces derniers possèdent toujours un avantage significatif (86-70).
Pour y croire, les hommes de Mike D’Antoni n’ont d’autre choix que de lancer un « run » rapidement. Pour ce faire, il faudra cependant éviter ces nombreux oublis défensifs qui n’ont cessé de les handicaper et de faire le bonheur du maestro Rajon « Playoff » Rondo, tout au long de la soirée (97-76).
Los Angeles se fait peur mais mène 3-1
De manière assez surprenante, Los Angeles s’endort ensuite et voit les Rockets grappiller leur retard. L’attaque de Los Angeles s’enlise, devient trop prévisible et les pertes de balle s’enchaînent. Retourné sur le banc, LeBron James est contraint de revenir en jeu pour assurer définitivement le succès de son équipe car l’avance n’est plus que de dix points (103-93), à trois minutes du terme !
Revigorés, les Texans profitent du relâchement des Angelenos et jouent (enfin) comme il faut. Ils reviennent carrément à deux possessions, à une minute de la fin, après de nouveaux lancers francs de James Harden (105-100). Mais c’est finalement Alex Caruso, décidément irréprochable ce soir, qui vient achever Houston avec un 3-points, à 35 secondes du buzzer. Pour conclure en beauté, Rajon Rondo et LeBron James se permettront même de briller en transition, sur un « alley-oop » avec la planche.
Victoire logique et méritée des « Purple and Gold » (110-100), malgré cette légère frayeur. Sans faire de bruit, Anthony Davis (29 points, 12 rebonds, 5 passes) a une fois de plus régné en maître à l’intérieur tandis que LeBron James (16 points, 15 rebonds, 9 passes) flirte quant à lui avec le triple-double. À leurs côtés, Alex Caruso (16 points), Rajon Rondo (11 points, 10 rebonds, 9 passes), Danny Green (10 points) et Kentavious Caldwell-Pope (10 points) auront été déterminants à tour de rôle.
En face, Russell Westbrook (25 points) et James Harden (21 points, 10 passes, mais à 2/11 aux tirs) ont fait leurs stats mais n’auront jamais véritablement pesé sur ce match. Dos au mur, ils se devront de réagir dans le Game 5, sous peine de quitter la « bulle » par la petite porte.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.