Les années se suivent et se ressemblent pour les fans des Knicks qui délaissent le Madison Square Garden dès le printemps depuis 2013. Les habitués de la Mecque du basket n’attendaient pas grand chose de cette saison avec une intersaison qui avait vu le duo Irving-Durant signer chez les voisins de Brooklyn, et finalement axée sur les signatures de free agents de second rang avec des salaires très sympathiques. C’était un plan à court terme, et une fois de plus, la mayonnaise n’a pas pris…
Il faut dire que la méthode Fizdale a très vite montré ses limites, et le 6 décembre, l’ancien bras droit d’Erik Spoelstra au Heat a logiquement pris la porte. À ce moment-là, les Knicks sont déjà derniers de la NBA avec 4 victoires en 22 matches. Un triste bilan pour un technicien qui n’a jamais réussi à réveiller la franchise mais aussi à gagner la confiance des joueurs. Il n’y avait pas de continuité dans son projet de jeu, ni même de fonds de jeu tout court, et ses atermoiements, couplés à des résultats médiocres, lui ont coûté sa place.
David Fizdale quitte New York avec le pire bilan de l’histoire des coaches des Knicks : 21 victoires et 83 défaites, soit 20.1% de victoires. Pour le remplacer, la direction a pris son temps en plaçant l’assistant Mike Miller, Coach Of The Year en G-League en 2018 et responsable des Westchester Knicks. La bonne nouvelle, c’est que c’est un formateur, apprécié des joueurs.
Vu l’effectif bancal, Mike Miller ne fera pas de miracles, et il assistera au renvoi quelques semaines plus tard de son président Steve Mills, en poste depuis sept ans. Puis, on lui enlèvera Marcus Morris début février, transféré aux Clippers contre Moe Harkless. À l’arrivée, le bilan est sans intérêt : 21 victoires pour 45 défaites, mais ça leur permettait de rester dans la course à la 8e place au moment de l’arrêt de la saison. Avec quelques victoires de plus, dans une conférence Est à deux étages, ils auraient même pu s’inviter à Disney World. Finalement, ils sont en vacances, et ils y sont habitués.
La bonne nouvelle, pour les fans et les joueurs, c’est qu’il y a un grand ménage dans les bureaux puisque Leon Rose, ancien agent, a pris les rênes de la franchise, et il a fait venir William Wesley pour l’assister. Plus connu sous le surnom de « World Wide Wes », ce dernier est l’un des personnages les plus influents de la NBA depuis plusieurs décennies. Le fantasque Jim Dolan a donc donné les clés de son équipe à deux hommes d’affaires plutôt qu’à des anciens joueurs ou coaches, et leur mission première sera de trouver un entraîneur.
Même si Mike Miller a effectué un boulot honorable, il devrait laisser sa place sur le banc. Reste à savoir si la direction optera pour un coach renommé comme Tom Thibodeau, Jason Kidd ou Kenny Atkinson, ou si elle donnera sa chance à un assistant prometteur comme Ime Udoka. Réponse le 31 juillet.
La situation contractuelle
On l’a dit, la stratégie des Knicks était à court terme après avoir raté Kyrie Irving et Kevin Durant. L’objectif, c’est de frapper fort lors de l’intersaison 2021, l’une des plus riches de ces dernières années avec Giannis Antetokounmpo, LeBron James, Kawhi Leonard, Paul George, Victor Oladipo ou Rudy Gobert. La prochaine « free agency » devrait donc ressembler à la précédente avec des contrats courts, et il faudra recruter peut-être une dizaine de joueurs.
En l’état, seuls Julius Randle, Frank Ntilikina, Dennis Smith Jr, R.J. Barrett, Kevin Knox et Ignas Brazdeikis sont assurés d’être sous contrat. Pour Wayne Ellington, Taj Gibson, Reggie Bullock, Elfrid Payton et Bobby Portis, l’avenir est incertain puisque les dirigeants disposent d’une clause pour s’en séparer. Quant à Mitchell Robinson, il est free agent. Au niveau de l’enveloppe, les Knicks auront plus de 40 millions de dollars à dépenser. De quoi attirer de bons free agents. Mais… pour un ou deux ans maximum.
Quels besoins pour la Draft ?
On serait tenté de dire que les Knicks ont besoin du meilleur joueur possible. Toujours en place comme GM, Scott Perry n’a pas trouvé la perle rare depuis qu’il est en poste, et même si la direction a souhaité le conserver pour cette Draft, il sait qu’il est sur un siège éjectable. Avec le 6e plus mauvais bilan de la NBA, les Knicks ont 9% de chances de choisir en premier, et 37% de chances de sélectionner dans le Top 4. Il se murmure qu’il vise un joueur en particulier : LaMelo Ball. Mais sera-t-il encore disponible au moment de choisir ?
Le frère de Lonzo est un « playmaker », et c’est ce qu’il manque aux Knicks depuis plusieurs saisons. Ni Dennis Smith Jr, ni Frank Ntilikina n’ont su s’imposer comme des patrons à la mène. Autre piste, plus accessible : Cole Anthony, le meneur de North Carolina. Il connaît très bien l’équipe puisqu’il n’est autre que le fils de Greg Anthony, et il a déjà prévenu qu’il aimerait prendre la suite de son père sous le maillot new-yorkais.
Quel avenir pour la saison prochaine ?
Le modèle à suivre pour les Knicks, c’est Memphis. Grâce à un recrutement judicieux, et en s’appuyant sur un rookie exceptionnel, les Grizzlies ont réalisé une reconstruction éclair. Pourtant, sur le papier, l’effectif n’est pas fou, mais c’est la preuve que l’on peut créer un collectif efficace en quelques semaines avec un nouveau coach et un rookie aux manettes. Le nom du prochain coach donnera une première tendance. S’agira-t-il d’une pointure comme Tom Thibodeau ou Jason Kidd, ou plutôt d’un assistant prometteur ?
Ensuite, quel sera le recrutement ? Il faudra attendre de connaître le choix des Knicks le soir de la Draft. S’ils trouvent leur bonheur avec un LaMelo Ball ou un Cole Anthony, ils peuvent se permettre de miser sur l’un des meilleurs free agents du marché.
Rappelons qu’on pourrait trouver Fred VanVleet, Montrezl Harrell, Bogdan Bogdanovic et Evan Fournier. Aucune superstar mais des joueurs confirmés capables de s’inscrire dans un projet aux côtés de Mitchell Robinson et R.J. Barrett, les deux meilleures pioches de ces dernières années. Ensuite, le plus important sera de proposer un jeu attractif avec un état d’esprit communicatif. C’est comme ça que Brooklyn a remonté la pente.
Tirs | Rebonds | |||||||||||||
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Joueurs | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Bp | Int | Ct | Fte | Pts |
Jalen Brunson | 61 | 35.4 | 49.0 | 38.4 | 82.5 | 0.4 | 2.6 | 3.0 | 7.4 | 2.5 | 1.0 | 0.1 | 2.2 | 26.3 |
Karl-anthony Towns | 62 | 35.0 | 52.5 | 42.9 | 83.6 | 3.0 | 9.9 | 12.9 | 3.1 | 2.6 | 1.0 | 0.7 | 3.5 | 24.4 |
Mikal Bridges | 69 | 37.6 | 49.7 | 35.0 | 78.4 | 0.9 | 2.3 | 3.2 | 3.6 | 1.6 | 0.9 | 0.5 | 1.4 | 17.6 |
Og Anunoby | 63 | 36.7 | 46.0 | 36.0 | 80.2 | 1.3 | 3.5 | 4.8 | 2.1 | 1.3 | 1.5 | 0.9 | 2.3 | 16.7 |
Josh Hart | 66 | 37.7 | 53.3 | 33.9 | 79.2 | 2.2 | 7.5 | 9.6 | 5.7 | 2.1 | 1.5 | 0.4 | 2.6 | 14.0 |
Miles Mcbride | 59 | 24.9 | 40.7 | 37.1 | 81.7 | 0.7 | 1.8 | 2.5 | 2.9 | 0.7 | 0.9 | 0.3 | 1.6 | 9.4 |
Cameron Payne | 63 | 14.3 | 40.5 | 36.5 | 89.1 | 0.2 | 1.2 | 1.4 | 2.7 | 0.7 | 0.5 | 0.2 | 1.5 | 6.8 |
Precious Achiuwa | 46 | 20.7 | 51.4 | 28.1 | 60.4 | 1.9 | 3.7 | 5.7 | 1.0 | 0.7 | 0.8 | 0.7 | 1.5 | 6.3 |
Mitchell Robinson | 9 | 16.2 | 68.8 | 0.0 | 63.6 | 3.0 | 2.6 | 5.6 | 0.4 | 0.6 | 1.1 | 0.9 | 1.6 | 5.7 |
Landry Shamet | 37 | 13.0 | 44.2 | 32.9 | 55.6 | 0.2 | 0.9 | 1.0 | 0.5 | 0.4 | 0.5 | 0.1 | 0.9 | 3.9 |
Marjon Beauchamp | 2 | 3.4 | 40.0 | 33.3 | 0.0 | 0.5 | 1.0 | 1.5 | 0.0 | 0.5 | 0.0 | 0.0 | 0.5 | 2.5 |
Ariel Hukporti | 25 | 8.7 | 67.7 | 0.0 | 46.2 | 0.6 | 1.5 | 2.0 | 0.4 | 0.8 | 0.0 | 0.6 | 1.3 | 1.9 |
Pacome Dadiet | 15 | 6.5 | 32.1 | 33.3 | 66.7 | 0.0 | 0.9 | 0.9 | 0.3 | 0.1 | 0.2 | 0.1 | 0.4 | 1.7 |
Tyler Kolek | 33 | 4.8 | 38.5 | 36.7 | 100.0 | 0.1 | 0.4 | 0.5 | 0.7 | 0.3 | 0.2 | 0.0 | 0.4 | 1.7 |
Jericho Sims | 39 | 10.8 | 60.9 | 0.0 | 61.5 | 1.3 | 2.0 | 3.3 | 0.6 | 0.5 | 0.2 | 0.3 | 1.2 | 1.6 |
Matt Ryan | 19 | 3.6 | 32.3 | 31.6 | 100.0 | 0.0 | 0.4 | 0.4 | 0.2 | 0.2 | 0.1 | 0.0 | 0.1 | 1.5 |
Delon Wright | 5 | 4.1 | 66.7 | 50.0 | 50.0 | 0.2 | 0.4 | 0.6 | 0.6 | 0.2 | 0.2 | 0.2 | 0.0 | 1.4 |
Anton Watson | 4 | 2.8 | 33.3 | 0.0 | 0.0 | 0.3 | 0.0 | 0.3 | 0.5 | 0.3 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 1.0 |
Jacob Toppin | 16 | 3.0 | 30.0 | 0.0 | 0.0 | 0.1 | 0.6 | 0.7 | 0.3 | 0.1 | 0.1 | 0.0 | 0.2 | 0.4 |
P.j. Tucker | 1 | 1.8 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 |