Avant les fistons Stephen et Seth Curry, il y a eu le père, Dell Curry, parmi les meilleurs shooteurs de la ligue dans les années 90 et qui a terminé sa carrière aux Raptors (entre 1999 et 2002) après dix ans aux Hornets.
À cette époque, Dell Curry, vétéran précieux au sein d’une équipe en pleine évolution, était donc le coéquipier d’un certain Vince Carter, star montante de la NBA, qui a donc pu voir grandir le jeune Stephen Curry, alors âgé d’à peine plus de dix ans mais qui était déjà à fond dans le basket.
« Il était là tous les jours, » a expliqué « Vinsanity » à Ernie Johnson sur TNT. « Juste sur la ligne de touche, avec un ballon. Et je dirai aussi Seth. Ils étaient tout le temps à la salle. Ils adorent le jeu. On pouvait voir leur amour et leur dévouement pour le jeu. Ils travaillaient toujours sur leur tir. Il avait déjà une belle manière de terminer son geste. C’est comme s’il était destiné à être un joueur NBA, primo, pour avoir baigné là-dedans depuis tout petit, et deuxio, juste par le travail que les deux effectuaient par eux-mêmes. Et bien sûr, papa était plutôt un bon shooteur également, donc on se doutait bien de la façon dont ça allait se terminer pour ses deux enfants. »
Une vitesse d’exécution bossée dès le plus jeune âge
Le jeune retraité des parquets a ainsi confié une anecdote remontant à ses premières années dans la ligue, lorsqu’il avait pris l’habitude de défier le jeune Stephen avant chaque match à la maison des Raptors !
« Avant chaque match à la maison, après l’échauffement, on faisait toujours un un-contre-un, » a-t-il ajouté. « Pendant que je faisais mes exercices, on pouvait le voir sur le bord du terrain en train de dribbler, de bosser sur son shoot. Je venais le voir pour lui dire : « Tu es prêt ? Tu es prêt ? J’ai presque fini ». Je revenais le chercher et on allait jouer. C’était comme ça, et on a pu voir au fil du temps, qu’il commençait à trouver de la confiance, à trouver des moyens de pouvoir prendre son tir. Et il arrivait au point où je me devais de le contrer, parce que je ne voulais pas qu’il pense qu’il pouvait me battre à cette époque ! »
Vingt ans plus tard, force est de constater que ce petit rituel instauré entre Vince Carter et le futur double MVP a porté ses fruits, notamment dans la façon de tirer du meneur des Warriors face à des adversaires plus grands.
« On peut prendre ça comme une anecdote marrante, mais quand on réfléchit, il a appris très tôt à trouver un moyen de prendre son tir face à des joueurs plus grands, plus vieux, en travaillant sur sa vitesse d’exécution, » a souligné Vince Carter. « C’est devenu très important aujourd’hui. Si on demande aux joueurs universitaires à quel point c’est important de pouvoir prendre son tir, en étant plus rapide d’une demi-seconde qu’avant, à cause de la vitesse du jeu en NBA, c’est devenu quelque chose qui compte. Le fait qu’il ait dû s’exercer et répéter cet exercice sur 41 matchs par saison, lui a été bénéfique. »
"Gym rats. You could see their appreciation for the game, and dedication. They were always working on their shot."@mrvincecarter15 talks about being around a young @StephenCurry30 & @sdotcurry when playing in Toronto with their father Dell. #NBATogether pic.twitter.com/ghzS2nBBFJ
— NBA (@NBA) July 8, 2020