Alors que la génération des Steve Nash et Jason Kidd commençait à vieillir et avant que celle des Stephen Curry, Russell Westbrook, Damian Lillard et Derrick Rose ne prenne le pouvoir, la hiérarchie des meneurs s’établissait autour de deux noms : Chris Paul et Deron Williams.
Dans deux registres différents, ils étaient très complets, des débats existaient entre les deux et l’avenir s’annonçait radieux pour eux. Il faut rappeler que Deron Williams, avant de connaître un déclin aux Nets, après des débuts prometteurs pourtant, puis à Dallas et enfin Cleveland, s’était rapidement fait remarquer à Utah.
Coaché par Jerry Sloan, récemment décédé et avec lequel les relations finiront par se tendre et provoquer un transfert, Deron Williams progressait chaque saison. Puissant et offensif, c’était aussi un excellent passeur. Un joueur capable d’enchaîner régulièrement les matches à 20 points et 10 passes. En attaque, il était globalement dangereux partout et avec sa puissance, il pouvait enfoncer son adversaire direct et jouer dos au cercle.
À 23 ans, il est le patron du Jazz
Dès sa seconde saison dans la ligue, il dispute la finale de conférence Ouest contre les Spurs, champions en 2003, 2005 et quelques semaines plus tard contre les Cavaliers. Dans le Game 1, comme toute son équipe et surtout un Carlos Boozer étouffé par les intérieurs texans, il peine pendant trois quart-temps. Puis, dans le dernier, il marque 18 points et le Jazz s’offre une fin de rencontre palpitante.
Ce ne fut pas assez pour l’emporter (108-100 pour San Antonio), mais avec 34 points à 13/23 au shoot, 9 passes et 7 rebonds, il avait fait forte impression. Cette série, malgré un Game 5 peu reluisant car diminué physiquement, sera d’ailleurs une de ses plus abouties en carrière (25.8 points à 52 % de réussite au shoot et 7.8 passes par match).