Finalistes en 1986 contre les Celtics, les Rockets version « Twin Towers » de Ralph Sampson et Hakeem Olajuwon étaient censés marcher sur la NBA. Ou du moins avoir un avenir brillant. Il a vite été brisé, dès la saison suivante.
La faute à la blessure de Sampson et aux nouveaux contrôles antidopage pour lutter contre la drogue (la NBA vient de vivre le traumatisme Len Bias) qui vont sanctionner plusieurs joueurs, dont Lewis Lloyd et Mitchell Wiggins.
Les Rockets patinent (42 victoires) mais parviennent à passer le premier tour. En demi-finale de conférence, ils affrontent les Sonics (39 victoires seulement) de Tom Chambers, Dale Ellis et Xavier McDaniel. Malgré l’avantage du terrain, les Texans s’inclinent deux fois à Houston et sont au bord de l’élimination au Game 6, ce 14 mai 1987.
Pour sauver la saison de Houston, Hakeem Olajuwon va sortir le grand jeu. Il compile déjà 15 points, 13 rebonds et 4 contres à la pause. Puis, en seconde mi-temps, la défense de Seattle se concentre davantage sur lui. Il est régulièrement pris à deux et sur certaines actions, le pivot a même quatre joueurs autour de lui !
Seul avec Wilt Chamberlain depuis presque 60 ans
Houston avait le match en main, mais s’est manqué dans les dernières secondes. Plusieurs fois même. Résultat : il faudra deux prolongations aux Sonics pour battre, et donc éliminer, les Rockets (128-125).
Hakeem Olajuwon aura tout tenté : 49 points à 19/33 au shoot, 11/13 aux lancers-francs, 25 rebonds (11 offensifs), 6 contres. Compiler 49 points et 25 rebonds dans une rencontre de playoffs n’avait jamais été réalisé depuis 1962 et Wilt Chamberlain. Personne n’a atteint de tels totaux depuis.
« La plus grande performance individuelle que j’ai jamais vue », déclarera l’assistant coach des Sonics, Bob Kloppenburg. « On a tout essayé pour l’arrêter, mais il a été phénoménal. »
Même discours chez Nate McMillan, qui s’est souvenu de cet énorme match « chaque fois » qu’Hakeem Olajuwon venait ensuite à Seattle. « On a fait des prises à deux, à trois, dès qu’il touchait la balle. Mais il a été géant. »