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Après des années de galère, Ben McLemore revit à Houston

L’ancien arrière explosif de Kansas a vécu six premières saisons délicates en NBA, au point de penser à quitter la NBA. Mais à force de travail et de persévérance, Ben McLemore a trouvé sa place au sein des Rockets, où il vit une véritable renaissance.

Depuis mardi, Ben McLemore sait que la première année de son contrat de deux ans avec Houston sera garantie. Si les Rockets l’avaient licencié hier, il n’aurait touché que 500 000 dollars et se serait ainsi retrouvé au même point que cet été, à chasser un spot parmi les 30 franchises NBA. « Je connais mon contrat, mais la partie non garantie ne m’effraie pas. J’ai grandi sans rien, il n’y avait rien de garanti », rappelle le natif de Saint Louis.

Ben McLemore n’a que 26 ans, mais il a déjà eu son lot de galères depuis son arrivée dans la ligue. Alors que les Rockets vont le conserver car il est utile dans le dispositif de Mike D’Antoni, il peut mesurer l’ampleur du chemin parcouru, de ses premiers pas à Sacramento à sa renaissance dans le Texas depuis la reprise.

Les Kings, au mauvais endroit au mauvais moment

Arrivé chez les Kings avec une grosse cote, Ben McLemore, 7e choix de la Draft 2013, a beaucoup peiné à trouver sa place dans une franchise en reconstruction, qui venait de perdre Tyreke Evans, le socle de l’équipe, et avait donné les clés à DeMarcus Cousins, pour le résultat qu’on sait.

Après une première saison encourageante sous les ordres de Mike Malone, le sophomore a intégré le cinq majeur avant de voir son coach être rapidement remercié en début de saison. Et ses collaborations avec Ty Corbin puis George Karl n’ont pas été aussi fructueuses. « Après les deux premières années, j’ai senti un manque dans le développement des joueurs », glisse-t-il, ne retrouvant pas sa relation tissée avec l’actuel coach de Denver.

Les Kings, lancés dans un nouveau cycle, ne croyaient simplement plus en l’arrière. Ils ont alors décliné sa « qualifying offer » en 2017 et ont recruté Bogdan Bogdanovic et Buddy Hield, le poussant vers la sortie. Ben McLemore s’est alors lui-même mis à douter. Comme sa mère lui rappelait souvent à quel point elle le trouvait préoccupé. « Elle me disait que j’avais l’air d’avoir un nuage noir au dessus de ma tête. Une mère n’a jamais tort. Je l’ai senti. Il y avait des soirs où je me disais juste : « Je ne veux plus jouer ». Parce que rien n’allait ».

Lui s’est parfois laissé gagner par la fatalité. Et s’il avait été drafté par une franchise plus stable, où en serait-il aujourd’hui ? « J’y ai pensé tous les jours, le fait que dans d’autres situations, j’aurais peut-être pu avoir plus de succès. Tout est une question d’être au bon endroit au bon moment ».

La tuile à Memphis

Free agent à l’été 2017, il a alors choisi Memphis alors que les Lakers étaient intéressés. Principalement pour David Fizdale, qui avait la réputation d’exceller dans le développement des joueurs.

Sauf que durant l’été, Ben McLemore s’est fracturé un os du pied au cours d’un « pickup game », un coup dur de plus qui l’a bloqué pendant trois mois à l’infirmerie et l’a empêché de se préparer au mieux. Le même cauchemar s’est ensuite reproduit, David Fizdale étant à son tour viré en novembre 2017, au profit de JB Bickerstaff.

Du coup, Memphis a rapidement coupé court et cherché à le trader, le renvoyant finalement à… Sacramento pour la saison 2018-2019. L’année de la renaissance dans sa première équipe ? Pas vraiment. L’arrière s’est rapidement rendu compte qu’il n’aurait pas de deuxième chance au sein de la franchise qui l’a drafté.

Son retour à Sacramento, la perte de son petit frère

Pour ne rien arranger, alors qu’il se préparait à jouer face à Milwaukee le 4 novembre 2018, Dave Joerger vient finalement lui annoncer qu’il sera « inactif ». N’ayant pas l’accoutrement nécessaire imposé par le « dress code » de la NBA, il est contraint de rester dans le vestiaire durant tout le match. C’est au cours de ce nouveau coup dur que son téléphone sonne et que sa sœur lui apprend en larmes le décès de son petit frère, Kevin.

Le début d’une longue traversée du désert qui s’est conclue par son éviction des Kings en février. Au fond du trou, Ben McLemore se fait la promesse de tout tenter pour remonter la pente. « Si je n’avais pas eu mes proches pour me soutenir, qui sait si je serais encore dans la ligue aujourd’hui ?, » s’interroge-t-il sur ESPN. « Je me suis réfugié dans le travail à la salle. Je me suis dit que si j’aimais vraiment ce sport, je devais faire tout ce que je pouvais. Et j’aime énormément ce sport ».

Approché par les Raptors suite à son licenciement et même par une équipe en Chine, il a finalement attendu un coup de fil qui n’est jamais venu et s’est retrouvé l’été dernier à la Kobe Bryant Mamba Sports Academy. Lorsque le « Black Mamba » le croise, il s’étonne de sa présence et lui somme de « rester prêt ». « Ton heure viendra », ajoute la légende des Lakers. « Juste le fait qu’il me dise ça, ça a boosté ma confiance », poursuit Ben McLemore.

Pour continuer à progresser, l’arrière décide de travailler de manière acharnée sur sa défense, point sur lequel il était régulièrement ciblé par les coachs adverses. Il demande alors à ses proches et coachs fétiches de lui montrer ses erreurs et la voie à suivre pour être meilleur de ce côté du parquet. Il améliore ses appuis et son équilibre, mais aussi sa vision du jeu, après avoir notamment mangé des heures de clips de l’hyperactif Pat Beverley. « Mon point faible n’était pas la défense sur le ballon, mais plus sur les angles morts, » se remémore-t-il. « C’était plus le fait de ne pas pouvoir regarder le ballon et défendre sur mon joueur ».

Mike D’Antoni, la rencontre qui a tout changé

L’offre des Rockets se présente alors et son camp décide d’y répondre favorablement, sentant à quel point l’environnement et la philosophie de jeu développée à Houston pouvaient lui convenir, avec une mission de « role player » bien définie aux côtés de James Harden (puis Russell Westbrook).

À Houston, Ben McLemore retrouve un coach qui croit en lui, ce qui fait toute la différence. L’ex pensionnaire de Kansas a notamment eu des débuts difficiles, lui qui s’est retrouvé pour la première fois de sa carrière au sein d’une grosse machine. Ses shoots ont eu du mal à rentrer sur les premières semaines de compétition, le joueur tournant à 31% à 3-points jusqu’à la fin novembre.

Après un match du début de saison, et alors que les Rockets s’apprêtaient à prendre l’avion, Mike D’Antoni a eu le don de dédramatiser la situation en lui lançant : « Hey, Ben, je te donne jusqu’à mars pour mettre un foutu tir ». « Eh bien, voilà qui me laisse un peu de temps, coach », a rétorqué Ben McLemore. « De l’entendre dire qu’il croit en toi, ça te donne de la force. Si je rate deux tirs de suite, je sais que le prochain va rentrer ».

Ce dernier a ensuite retrouvé de l’adresse (il tourne désormais à 35.4% à 3-points en près de 7 tentatives par match sur la saison), un temps de jeu en hausse et a même réussi deux pointes à 27 et 28 points début décembre, histoire d’acter définitivement son retour en forme.

Dès les premières sorties réussies de son protégé, Mike D’Antoni ne s’est pas privé de le féliciter. « J’adore Ben, » a-t-il lancé le mois dernier. « Tout ce qui lui manquait, c’était de la confiance et une opportunité. Il a un super shoot. Je crois qu’il devait probablement être le meilleur de ligue sur les shoots qui faisaient gamelle », a-t-il poursuivi, toujours dans le but de donner le plein de confiance à son joueur.

Aujourd’hui, même si Ben McLemore n’est encore sûr de rien et que s’il finit la saison à Houston, les playoffs constitueront une nouvelle étape à franchir pour lui, notamment en défense, le joueur et l’homme sont en phase, la tête et les jambes aussi. L’ancien arrière des Kings se serait-il enfin retrouvé au bon endroit, au bon moment ?

« Maintenant, ma mère me dit : « Tu as l’air heureux à nouveau, je te revois sourire ». Je n’ai que 26 ans, j’en ai encore beaucoup sous le pied », conclut Ben McLemore.

Ben McLemore Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2013-14 SAC 82 27 37.6 32.0 80.4 0.7 2.2 2.9 1.0 2.5 0.6 1.2 0.2 8.8
2014-15 SAC 82 33 43.7 35.8 81.3 0.4 2.6 2.9 1.7 2.7 0.9 1.7 0.2 12.2
2015-16 SAC 68 21 42.9 36.2 71.8 0.5 1.7 2.2 1.2 2.1 0.8 1.5 0.2 7.8
2016-17 SAC 61 19 43.0 38.2 75.3 0.3 1.8 2.1 0.8 1.8 0.5 1.0 0.1 8.1
2017-18 MEM 56 20 42.1 34.6 82.8 0.6 1.9 2.5 0.9 2.5 0.7 1.1 0.3 7.5
2018-19 SAC 19 8 39.1 41.5 66.7 0.2 0.7 0.9 0.2 1.2 0.3 0.3 0.2 4.0
2019-20 HOU 71 23 44.4 40.0 74.6 0.3 1.9 2.2 0.8 2.2 0.6 0.7 0.2 10.1
2020-21 * All Teams 53 17 37.0 34.6 73.6 0.3 1.6 1.9 0.7 1.7 0.4 0.8 0.2 7.7
2020-21 * HOU 32 17 35.7 33.1 71.9 0.3 1.7 2.1 0.9 1.6 0.6 0.9 0.1 7.4
2020-21 * LAL 21 18 39.0 36.8 76.2 0.2 1.4 1.6 0.5 1.8 0.1 0.7 0.3 8.0
2021-22 POR 64 20 40.1 36.2 81.8 0.2 1.4 1.6 0.9 1.6 0.6 0.9 0.2 10.2
Total   556 23 41.4 36.3 78.0 0.4 1.9 2.3 1.0 2.1 0.6 1.1 0.2 9.0

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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