Retrouver le sourire, l’envie de jouer en équipe et surtout la victoire. Ce sont les trois objectifs du soir des Sixers. Mais rien ne sera simple pour eux face à la bande de Chris Paul (18 points). Les hommes de Brett Brown doutent et ça se ressent dans ce début de rencontre. En attaque, ils ont du mal à se trouver. Ben Simmons est dans les pattes de Joel Embiid, Josh Richardson semble vouloir jouer un peu tout seul, Al Horford se cache dans l’aile… Cette équipe n’a pas de certitudes collectives et ça devient inquiétant.
En face, ça ne se pose pas de questions. Shai Gilgeous-Alexander score grâce à sa qualité de drive et Chris Paul trouve la mire avec deux tirs à 3-points (16-10). Le Wells Fargo Center est à l’image de son équipe, un peu groggy. Silencieux jusqu’à présent, Tobias Harris prend les choses en main et allume trois banderilles à 3-points, imité par James Ennis III. Sans Embiid, touché à la main et rentré aux vestiaires, Philly joue plus vite en attaque et multiplie les possessions. Mais ce jeu à risque plait aussi aux joueurs d’OKC qui, grâce à Schroder (21 points), mettent le feu à la défense des Sixers. Après 12 minutes, les deux équipes sont au coude à coude (31-31).
Josh Richardson se montre
Rien de trop grave pour la star camerounaise qui revient dans ce match avec les doigts strappés. Mais son équipe a toujours autant de mal à stopper les assauts adverses. OKC joue bien sur pick-and-roll en cherchant soit Steven Adams (24 points et 15 rebonds) sur sa descente vers le cercle, soit en attaquant rapidement le panier. Philadelphie a du mal à contrer ce système, et en attaque Embiid et consorts ne peuvent marquer que sur des exploits individuels (44-43).
Comme lors du premier quart-temps, Harris prend feu au bon moment. Sa justesse dans ses décisions contraste avec le peu de liant collectif de son équipe. L’ancien ailier du Magic redonne confiance aux siens grâce à sa faculté à scorer par le drive. Philadelphie n’affiche plus le même visage dans cette fin de mi-temps. Défensivement surtout, ils enchaînent les stops, ce qui leur permet d’avoir du rythme en attaque. Richardson à 3-points, Embiid et Simmons poste bas puis encore Richardson au buzzer infligent à OKC un 19-8 dans les quatre dernières minutes. Les Sixers mènent à la pause (62-52).
Chris Paul est éternel
Collectivement, Philadelphie montre sur certaines séquences de très belles choses. Quand la balle circule, que l’écran est bien posé que les espaces de chacun sont respectés alors cette équipe est redoutable. Josh Richardson a toujours la main chaude et profite des bons écrans d’Embiid pour marquer. Le Camerounais est plus collectif et cela se ressent dans le jeu de son équipe. Il trouve Al Horford poste bas dans une relation intérieur/intérieur puis à 3-points dans le corner. Le Dominicain pèse dans ce 3e acte (77-67).
Cependant, tout reste fragile pour Philadelphie et OKC le sait. Sans s’affoler, les hommes de Billy Donovan reviennent dans ce match. Philly n’y arrive plus en attaque malgré les exploits de Richardson. Danilo Gallinari domine sur le poste 4 et OKC vient de passer un 12-4 à son adversaire (81-79). En leader, Chris Paul marque les paniers importants grâce à son inoxydable talent et OKC n’a que deux possessions de retard à 12 minutes du terme (90-86).
Tobias Harris, roi du money time
Moyen depuis le début de la rencontre et dominé par Steven Adams, Joel Embiid doit montrer autre chose. Par deux fois, il score poste bas mais il est freiné par son coach à cause d’une 4e faute (94-90). Une bonne nouvelle pour le Thunder qui continue à jouer sans complexe. Quand ce n’est pas Paul, c’est Schroder qui prend les choses en main en attaque, mais malgré les exploits de son joueur Allemand, OKC n’arrive pas à prendre la tête. Car Trey Burke et Mike Scott apportent leur écot en sortie de banc, et ils enflamment la salle pour parfaitement lancer ce money time (104-99).
Ce diable de Dennis Schroder calme illico l’ambiance. Il enchaîne les bonnes décisions en attaque et OKC reste en vie à trois minutes du terme (108-106). Pourtant gêné par les fautes, Tobias Harris aura été le baromètre de Philly ce soir et il le prouve notamment sur cette fin de match. Trouvé par Joel Embiid, il crucifie OKC, bien aidé par un Ben Simmons remarquable des deux côtés du terrain dans la fin de match. Dans la douleur, les Sixers s’imposent (120-113) et renouent enfin avec la victoire.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.