Après dix victoires d’affilée, les Lakers sont tombés dimanche soir, victimes de Mavericks assez forts dans leur tête et dans leur basket pour laisser passer l’orage en premier quart-temps pour mieux frapper au retour des vestiaires.
« Cette victoire signifie qu’on a passé une bonne journée » estime Rick Carlisle sur le site officiel de la franchise. « On a réalisé beaucoup de bonnes choses, et on va rester humbles. Mardi, on a de nouveau un match compliqué sur le réseau national et les Pelicans seront hyper motivés. À chaque fois qu’on a un match comme ça, les gens sont plus que jamais motivés à jouer leur meilleur match contre nous.«
Très bonne surprise de ce début de saison, Dallas s’est installé dans le Top 5 de sa conférence avec 13 victoires pour 6 défaites, et les résultats de dimanche lui permettent même de créer un petit écart avec le Jazz et les Wolves, 6e et 7e. « Ça prouve juste qu’on peut battre des équipes de ce niveau. C’est tout. On passe au suivant » ajoute Kristaps Porzingis, en difficulté en début de match, avant de bien se reprendre avec une belle adresse à 3-points.
Ce qu’on a pu constater face aux Lakers, c’est que le banc des Mavs avait du répondant avec un très bon Delon Wright à la mène et un efficace Justin Jackson à l’aile. Leurs entrées en jeu ont fait du bien face à des Lakers trop prévisibles, et peut-être même trop faciles. Un vrai contraste avec une équipe de Los Angeles qui n’a pas pu s’appuyer sur les points de Kyle Kuzma, troisième lame habituelle des leaders de la conférence Ouest.
Delon Wright en facteur X
« Delon et Justin ont été supers ce soir. Justin continue vraiment à nous aider par ses tirs. Il a mis des 3-points face aux Lakers, mais aussi à Phoenix » rappelle le coach de Dallas. « Pour sa part, Delon est de plus en plus à l’aise avec ses coéquipiers, et ce qu’on fait en défense. C’est l’un de nos meilleurs extérieurs, et il a cause des problèmes par ses déviations et ses interceptions. »
Meneur de grande taille, Delon Wright a effectivement pesé sur le match, et il était clairement un facteur X, au même titre qu’un Dwight Powell hyper actif. « Pour une raison quelconque, j’étais un petit peu hésitant en ce début de saison » explique-t-il, alors qu’il évoluait devant ses proches. « Mais je suis arrivé au match en me disant que je devais être plus agressif, et prendre les tirs qui se présentent, et les shooter avec confiance. »
La confiance, c’est ce qui permet aux Mavs de ne pas paniquer, et de faire le dos rond quand les Lakers enchaînent les contre-attaques. « On savait qu’on aurait des opportunités » confirme Kristaps Porzingis. « On a plus ou moins débuté lentement, alors qu’ils ont débuté avec beaucoup d’énergie avec des interceptions et des contre-attaques. On avait simplement confiance dans le fait qu’en continuant de bosser en défense, on aurait des opportunités en attaque. Si on s’appuie là-dessus, la plupart du temps, on sera capable de se battre pour revenir dans le match. »
« L’une de nos meilleures mi-temps sur le plan défensif »
La zone des Mavs a perturbé des Lakers en manque d’inspiration, qui n’ont quasiment pas joué avec JaVale McGee, ni Dwight Howard. Le duo LeBron/Davis était coupé de ses coéquipiers, et c’était sans doute l’objectif des Mavs.
« C’était un match très intense dès le début » souligne Rick Carlisle. « Les gars sur le terrain ont fait les bons ajustements collectivement au fil du match, avec de la circulation de balle, de la recherche d’espace et trouver leurs coéquipiers. En deuxième mi-temps, c’était l’une de nos meilleures mi-temps sur le plan défensif, et ce face à l’équipe avec le meilleur bilan NBA. On a fait de bonnes choses, on est restés soudés, et c’est une belle victoire. »
Si c’est donc collectivement que les Mavericks sont restés dans le match, avant finalement de prendre le large dans le troisième quart-temps, on ne peut évidemment dresser un bilan sans évoquer le cas Luka Doncic.
À un rebond près, il signait un nouveau triple double, et comme ses coéquipiers, le Slovène est monté en puissance au fil du match. Au début, on l’a vu beaucoup shooter, parfois hors rythme, sans doute par précipitation. Puis il a commencé à attaquer le cercle ou plusieurs défenseurs l’attendaient. Ce n’était pas du grand Doncic, mais comme ses coéquipiers, il est resté sur ses fondamentaux pour mieux frapper après la pause.
Un stepback qui a marqué les esprits
« Ma première mi-temps était horrible, c’était horrible pour moi » répète-t-il. « En seconde mi-temps, je me suis mieux senti. Je voulais juste continuer à les agresser et continuer d’avoir confiance en mon tir. » Pour son coach, Luka Doncic a tout simplement su retenir les leçons de sa première mi-temps très moyenne.
« Il a fait quelques bons ajustements dans le deuxième quart-temps. Il a commencé à faire circuler la balle plus vite, à la récupérer plus vite et ça l’a mis dans des situations où il était plus imprévisible. En deuxième mi-temps, ça l’était encore plus. Il a vraiment lancé de bons systèmes, puis pris l’avantage sur des matchups. Il a mis quelques tirs de dingue que seuls une poignée de joueurs sont capable de mettre. LeBron en fait partie, et lui aussi. Son stepback à 10 mètres, c’est difficile à décrire tant c’est un shoot difficile. »
Un shoot incroyable, symbole de la victoire des Mavericks, mais aussi de la domination de Doncic sur la rencontre.