Les Spurs toujours aussi friables en défense

Preuve que les Spurs traversent une période compliquée, Gregg Popovich ne s’est pas attardé pour commenter la nouvelle défaite de ses ouailles, face à Minnesota. Seize secondes, chronomètre en main : « Ils ont suivi leurs consignes, ont été collectifs, ont mis des 3-pts. Beaucoup de joueurs ont bien joué, ils étaient agressifs. De notre côté, on a été bousculé en défense et on a été mauvais. » Un constat simple mais efficace.

C’est déjà la troisième fois de la saison que les Spurs laissent un adversaire leur coller au moins 120 points et sur les trois derniers matches (trois défaites), c’est même 125.6 points pris de moyenne. Qualifiés de « très soft » après le revers face à Boston, les troupes texanes souffrent en défense (ils affichent la 23e de la ligue), c’est une évidence. « On doit se regarder dans le miroir et faire notre boulot, surtout en défense », estime DeMar DeRozan. « Quand on le fait, tout le reste suit. »

L’énergie de Dejounte Murray fut précieuse en début de saison mais le meneur connaît un coup de mou depuis quelques jours, et cela n’est pas compensé collectivement. « Ce sont nos valeurs fondamentales. On doit être compétitif », rappelle Patty Mills. « On a été très inégaux, pas disciplinés contrairement aux années passées. On est une équipe moyenne à cause de ça », commentait Gregg Popovich avant la rencontre chez les Wolves.

Déjà problématique l’an passé, la défense des Spurs ne s’améliore donc pas. Mais comment expliquer que les Spurs soient si friables ? Comme pendant ce run (23-12) encaissé en seulement cinq minutes, en troisième quart-temps face à Karl-Anthony Towns et sa bande. « C’est mental », avance Rudy Gay. « On n’est pas assez solide, on donne des rebonds offensifs. Ce sont des petites choses sur lesquelles on est habituellement bon, mais qu’on ne fait pas depuis quelques matches. »

San Antonio a deux jours pour préparer son déplacement à Orlando, vendredi soir, avant une réception de Portland le lendemain. Soit deux matches contre des équipes également fragiles. Malheur aux vaincus…