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Kevin Durant : « j’ai toujours gardé la tête haute »

Kobe Bryant et Carmelo Anthony font encore attendre l’indescriptible cohue de journalistes entourant leur table quand Kevin Durant se pointe tout sourire à la sienne, devant quelques curieux à peine.

Vendredi midi dans un salon de l’hôtel officiel du All Star Week-End adjacent au Staples Center, l’ailier du Thunder fait moins recette auprès de nos confrères. Et c’est tant mieux. Avant que les suiveurs ne rejoignent la conversation, Basket USA a pu discuter dans une très relative intimité avec le meilleur scoreur de la ligue.

Kevin, c’est ton deuxième All Star Game en quatre saisons. Il a une saveur particulière ?

Etre titulaire aux côtés de tels joueurs est un honneur pour moi car ce sont les fans qui votent. C’est donc une marque de reconnaissance qui me flatte énormément, et j’entends vraiment profiter de ce match en m’éclatant sur le parquet. J’essaye de rester relax et détendu depuis mon arrivée ici, malgré toute l’attention médiatique.

Le All Star Week-End est la grande fête annuelle du basket. En tant que fan et joueur, quels en sont tes meilleurs souvenirs ?

Comme fan c’est en 2001, chez moi, à Washington. Je me revois encore devant la TV regarder Stephon Marbury et Allen Iverson faire gagner l’Est, avec AI comme MVP. La veille j’étais allé à la Jam Session et j’avais rencontré les deux, c’était génial.

Comme joueur, c’est mon titre de MVP au Rookie Challenge, j’étais Sophomore et j’avais joué avec Russel et Jeff mes coéquipiers, mais aussi amis. Un super souvenir.

Kevin, si tu étais un analyste et que tu devais choisir ton favori à l’Est entre le Heat et les Celtics, tu opterais pour qui ?

On ne peut pas juste se concentrer sur Boston et Miami, il y aussi Chicago et New-York. Maintenant, si je dois choisir, je dis Boston car ils jouent pour moi le meilleur basket. Je suis content de ne pas être à votre place pour faire des pronostiques (rire). La course va être très serrée, ça sera excitant.

Malgré ton statut, tu n’as pas fait de bruit sur le marché des transferts en ayant rapidement fait vœux de fidélité au Thunder. Tu t’estimes plus être de l’ancienne école sur ce sujet ?

Cette décision remonte surtout à ma jeunesse, où j’ai tellement déménagé et connu de quartiers et d’écoles différentes que la stabilité est primordiale pour moi. La franchise est très bien organisée, les fans sont extraordinaires, la ville est géniale et correspond à ma personnalité, je n’avais aucune raison de ne pas penser que le Thunder n’était pas fait pour moi.

Il l’est tellement que tu en es le Franchise Player, à 23 ans seulement. Dans ce groupe très jeune, tu as déjà le sentiment d’être un vétéran malgré ton jeune âge ?

Oh qui oui (rire) ! Je suis capitaine depuis trois ans maintenant. Je me sens vraiment comme un ancien, surtout que j’ai déjà connu beaucoup de choses dans cette ligue. Ma saison rookie me paraît déjà avoir eu lieu il y a dix ans. Chauncey et Lamar m’ont montré cet été avec le Team USA ce qu’il fallait endurer pour gagner des titres dans cette ligue. Tout le sacrifice et la travail que ça demande, je dois transmettre ça à mes coéquipiers car j’ai eu la chance, moi, d’avoir reçu cette inspiration.

Avec un peu de recul, tu penses qu’avoir connu deux premières saisons difficiles avec 43 victoires seulement constitue un facteur de ton explosion et ta réussite actuelle ?

Complètement, car j’ai réalisé que ça prendrait du temps d’en arriver là, et quand tu as connu la défaite tu es encore plus prêt à faire les sacrifices nécessaires pour continuer de gagner.

J’ai gardé la tête haute et bossé encore plus dur, en restant positif en permanence. Il faut tirer un grand coup de chapeau aux dirigeants, ils ont réussi à inverser la tendance et rendre l’équipe plus compétitive en faisant les bons choix. Mais nous aussi les joueurs, on peut se féliciter de n’avoir jamais lâché.

Même quand on en perdait dix de suite, on bossait comme des fous à l’entraînement. Même le dernier mois de compétition nous jouions chaque match comme si c’était le premier, avec la même mentalité. C’est cet état d’esprit qui nous a permis de devenir une grosse défense, et sur cette base là de progresser.

Tu penses justement que, cette saison, l’équipe est meilleure que la précédente ?

Oui. Notre défense est moins bonne, il faut le reconnaître, mais on gagne malgré ça et ça montre notre marge de progression. On a appris à aller chercher des victoires autrement et c’est important pour notre développement collectif. Jeff est meilleur, Russell également, moi de même. On progresse et même si certains disent qu’on n’ira pas loin en playoffs, on travaille pour leur donner tort.

Nous ne sommes plus les petits nouveaux, les gens se sont habitués à nous voir gagner et ça met la barre encore plus haute.

Avoir deux All Stars symbolise-t-il le nouveau statut du Thunder ?

C’est la récompense de tout le travail que je viens d’expliquer. Russell est un joueur hors norme, c’est logique qu’il soit là. On se complémente à merveille et il me rend meilleur tous les jours. Si je joue bien, c’est grâce à lui en partie. Il me rend la vie facile. Cette saison, quand il faut prendre ses responsabilités en fin de match, il n’hésite pas.

Quand on voit les Lakers marquer le pas, ça motive encore plus pour espérer décrocher le meilleur strapontin possible en playoffs ?

On joue pour avoir l’avantage du terrain et pas seulement pour être en playoffs, ça c’est sûr. Mais on prend les matches un par un car c’est la seule manière de rester concentrer tous les soirs. Il faut continuer de tendre vers la progression permanente, même au moindre petit entrainement.

Et en ce qui concerne les Lakers, ça me fait sourire de vous voir paniquer pour eux. Chaque équipe a ses bas dans une saison, mais c’est le champion sortant et quand vous savez qui sont les stars de cette équipe, vous pouvez être certains qu’au moment où il le faudra, ils sortiront leur meilleur basket. Une saison NBA est un marathon, pas un sprint.

Tu parlais de Team USA en évoquant ta progression personnelle. Aux championnats du monde, tu as acquis une aura internationale. Comment t’es tu adapté aussi vite aux règles FIBA ?

J’apprends vite. On a joué quelques matches exhibitions au départ et je souffrais. Mais Coach K a su m’utiliser à bon escient et après quelques matches j’ai trouvé ma place.

J’ai regardé beaucoup de matches pour intégrer les règles et apprendre en regardant les autres. Mais au final, c’est le sacrifice qui fait la différence. Si je devais ne scorer que 15 points au lieu de 25, ça ne me posait aucun souci. Idem s’il fallait aller au rebond. Les autres gars avaient la même mentalité, chacun était prêt à partager son temps de jeu et ses shoots.

L’attitude de Kevin Garnett a été très critiquée ces derniers temps, qu’en penses-tu ?

J’ai toujours été fan de KG, il joue avec tellement d’intensité et de régularité. C’est un coéquipier fantastique, un modèle de leadership et de rage de vaincre. KG n’est pas un joueur méchant, c’est juste un gagnant.

Une partie de l’interview de Kevin Durant en vidéo

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