Justise Winslow et Bam Adebayo, gardiens du temple à Miami

Il a suffi d’un match, un succès retentissant sur le parquet du premier de la conférence la saison dernière, pour que Miami ne monte en grade dans la hiérarchie à l’Est. Menés de 21 points dans le troisième quart-temps, les Floridiens ont en effet réussi le plus gros comeback de la franchise depuis novembre 2015.

Autant dire que pour se remettre d’une première mi-temps compliquée, il a fallu une adresse extérieure retrouvée, mais aussi des stops défensifs. Sur ce point, Erik Spoelstra a pu compter sur deux experts avec les hyperactifs Justise Winslow et Bam Adebayo, tous deux proches du triple-double à l’issue de la rencontre (10 points, 13 rebonds et 7 passes pour le premier mais aussi 19 points, 13 rebonds et 8 passes décisives pour le second).

La dureté défensive comme identité

« Voilà sur quoi cette équipe est construite, la dureté défensive et être capable de trouver des brèches même quand ça semble impossible », a déclaré Justise Winslow après le match, l’homme des missions compliquées.

« On était au plus bas mais on n’a jamais lâché », a surenchéri Goran Dragic, 6e homme de luxe. « On aurait pu se rendre la tâche plus facile en mettant tous nos lancers, mais à la fin, c’est un super comeback. Quand Giannis a mis le premier lay-up de la prolongation, beaucoup d’équipes auraient abdiqué, pas nous. Je suis fier des gars ».

L’action défensive qui a marqué le coup a été réalisée par Bam Adebayo, un « chasedwown block » sur Eric Bledsoe parti au dunk en transition à 13 secondes de la fin de la prolongation qui a validé la victoire du Heat.

« Que peut-on dire de Justise et Bam ? Peu de joueurs dans cette ligue peuvent réussir ces actions défensives en fin de partie », a rappelé Erik Spoelstra. « C’est aussi fort que tout ce que j’ai pu voir de la part d’un joueur du Heat. C’était juste une victoire extraordinaire. Le block de Bam est l’une des plus belles actions que j’ai pu voir. De pister un joueur comme ça sur 20 mètres… Et on parle d’un arrière vraiment explosif qu’il a réussi à chasser ».

Tout bon en attendant le retour de Jimmy Butler

Les deux ont également bien gêné Giannis Antetokounmpo (autant que faire se peut) lorsque ce dernier s’est aventuré près du cercle. Le Grec n’ayant pas trouvé d’adresse extérieure, Miami a ainsi pu resserrer les rangs pour bloquer au maximum l’accès à la peinture. Leur intensité défensive a aussi forcer les Bucks à perdre de nombreux ballons (18 dont 8 pour le seul « Greek Freak »).

Ironie de la fin de match, c’est Goran Dragic, l’autre facteur X, qui a provoqué les sixièmes fautes de Giannis Antetokounmpo et George Hill. Un succès d’autant plus prometteur qu’il a été acquis sans Jimmy Butler.

« Bam et Justise sont le socle de notre défense », a conclu coach Spoelstra. « Quand on va récupérer Jimmy, j’ai le sentiment qu’on peut devenir une bonne équipe défensive ». Doux eupéhmisme.