Anthony Davis ne pensait pas être autant sollicité. Certes à New Orleans, il était au courant des échanges et des signatures importantes, mais pour les détails, la franchise faisait sans lui. Avec les Lakers, c’est différent puisque Rob Pelinka n’a pas lâché son téléphone.
« On s’appelait constamment », raconte ainsi l’intérieur à ESPN. « Il me demandait ce que je pensais de tel ou tel joueur. Rob était un peu comme une copine trop collante. Il a été agent donc il connaît les deux côtés. Il sait que, pour que les choses fonctionnent, les joueurs doivent être impliqués. Il s’est donc assuré que, LeBron James et moi, on le soit le plus possible. »
Vraiment le plus possible…
« Pendant la free agency, pour chaque décision, j’avais un appel ou un texto. Toutes les deux minutes. Jamais je n’avais connu ça. Peu importe le joueur, il voulait mon avis. J’étais très étonné, au point de me dire : bon, Rob arrête de m’appeler. »
Des partenaires de travail
La vision de Rob Pelinka est simple : les superstars doivent être considérées comme des partenaires de travail. Ces joueurs sont les figures de proue de la franchise, donc il faut les mettre dans les meilleures conditions. Comment mieux le faire qu’en validant avec eux les orientations du recrutement ?
« Quand un joueur comme LeBron vient et place sa confiance dans une franchise, il y a une confiance bilatérale, implicite, qui doit se mettre en place », commente le GM. « On fera tout ce qu’on peut pour le mettre en position de gagner des titres. C’est tout ce qui compte. »
Ce changement n’est pas innocent. La saison passée, la stratégie de Magic Johnson de construire un effectif sans réels shooteurs, avec des joueurs efficaces avec le ballon, avait été critiquée par certains au sein même des Lakers.
Dans une NBA où les contrats se raccourcissent et où les stars utilisent de plus en plus leur pouvoir pour demander des échanges ou peser sur la stratégie de leur équipe, le fait de les traiter comme des partenaires de travail et non plus seulement comme des employés privilégiés semble être en effet indispensable.