Tout a commencé en décembre dernier. Après deux campagnes à faire partie des seconds couteaux du Thunder, Alex Abrines est tout à coup de moins en moins utilisé par Billy Donovan et il commence à plonger mentalement.
En janvier, l’arrière catalan est ainsi absent des feuilles de match, à l’exception de six petites minutes dans un succès contre Orlando. Et, le 9 février, le couperet tombe : Alex Abrines et le Thunder se quittent d’un commun accord.
« Les sportifs professionnels sont des gens normaux, mais ils subissent des pressions au-dessus de la moyenne. Certains médicaments peuvent aider, mais en fin de compte, il faut surtout demander de l’aide de la part de professionnels, discuter avec les amis et la famille et essayer d’aller de l’avant avec leur soutien. C’est une douleur tout à fait particulière. La douleur physique est quelque chose qu’on voit et qu’on ressent. La douleur mentale ne peut pas être observée et traitée comme une entorse du genou par exemple. Si tu n’as pas eu à traverser quelque chose de semblable, tu ne peux pas comprendre. En fin de compte, l’argent n’est pas au-dessus de tout. A partir du moment où ça te prend, tu te rends comptes que tu te fous royalement de l’argent. Que tu sois Bill Gates ou au chômage, ça peut arriver à tout le monde. »
Il m’a dit qu’il serait toujours là pour me soutenir
Dans ces moments difficiles, Alex Abrines a pu compter sur un soutien de choix à Oklahoma City. Russell Westbrook est ainsi resté très proche de son coéquipier en pleine déprime.
« C’est un gars super gentil. Il m’a beaucoup aidé, surtout durant ma première année », précise Alex Abrines dans une interview à la télé espagnole. « Dans la plupart de nos voyages, on faisait un truc ensemble, regarder un film, aller dîner. Quand j’ai traversé mes difficultés et que je ne voyageais pas avec l’équipe, il restait en contact avec moi. Il m’a demandé de le rejoindre pour dîner. Il s’intéressait à la personne et pas seulement au joueur. Il m’a dit calmement que j’avais du talent et que je pouvais faire ce que je voulais en précisant aussi qu’il serait toujours là pour me soutenir, même si je décide de partir. »
Représentant de son club lors de la présentation de l’Euroleague cette semaine, Alex Abrines semble avoir retrouvé des couleurs depuis son retour à la maison. L’arrière du Barça a même des fourmis dans les jambes après sa longue absence des parquets. « Ça fait six mois sans compétition et j’espère pouvoir aider mon équipe. Tout le monde peut battre tout le monde dans cette compétition. Ça va être une saison d’Euroleague très ouverte. »