Accusé de racisme pour avoir dépeint la ville de Baltimore comme « un désordre dégoûtant, infesté de rats et autres rongeurs », un « endroit très dangereux et sale » où « aucun être humain ne voudrait vivre », Donald Trump s’est attiré les foudre de ses opposants politiques qui l’accusent d’un nouveau débordement raciste.
Stephen Curry donne de l’écho à la cause
Dans le monde de la NBA, Stephen Curry et Grant Hill ont déjà réagi à la polémique. Le premier par un tweet reprenant une déclaration du correspondant pour CNN Victor Blackwell faisant la démonstration qu’à chaque fois que le président utilisait le terme « infesté », il visait la population noire.
« C’est ce genre de prise de position audacieuse dont notre pays a besoin ! » s’est exclamé le meneur des Warriors. « Continuez à le signaler. Je ne suis pas de Baltimore, mais je connais un paquet de gens qui le sont. Des coéquipiers, de la famille, des employés qui travaillent dur. Tous des gens qui représentent au mieux ce que signifie d’être Américain ! Et qui veulent y vivre ! »
It's this kind of boldness that our country needs! Keep calling him out. I'm not from Baltimore- but I know countless people who are. Teammates, family, hardworking employees. All People that represent the best qualities of what it means to be American! & who want to live there!
— Stephen Curry (@StephenCurry30) July 27, 2019
Grant Hill personnellement touché
Co-propriétaire de la franchise d’Atlanta, Grant Hill a pour sa part été touché personnellement par cette attaque puisque c’est à Baltimore que son père, Calvin, a grandi.
« C’est inconcevable de penser que le président des États-Unis puisse dire une telle chose au sujet d’un segment de la population », a-t-il déclaré sur CNN. « J’ai de bons souvenirs de mon séjour à Baltimore, de mes grands-parents et des étés passés là-bas. Évidemment, Baltimore a connu des défis et des luttes comme la plupart des villes ces dernières années, mais vous savez, les gens là-bas sont des gens bien. »
L’ancien joueur des Pistons s’est également dit fier d’être dirigeant d’une franchise qui compte « le plus grand nombre de fans afro-américains en terme de billets vendus sur la saison » et de la diversité qui compose la ville d’Atlanta. Il a aussi indiqué qu’il soutiendrait ses joueurs si l’un d’eux venait à se positionner en faveur de la cause défendue par Colin Kaepernick par exemple, estimant que « les gens ont le droit de s’exprimer ouvertement ».
Il a été moins loquace en revanche lorsqu’on lui a demandé si le joueur en question était un supporter de Donald Trump. « Ça doit aller dans les deux sens, mais heureusement, ce n’est pas un problème à l’ordre du jour et j’espère que ça n’en sera jamais un à l’avenir. »