Choisir Steve Kerr comme coach des Warriors en 2014 restera un coup de génie de la part du président Rick Welts. Depuis, la franchise californienne a disputé cinq Finals de suite et remporté trois titres, s’imposant parmi les meilleures équipes de l’histoire de la NBA.
Le président des Warriors n’avait pas, à l’époque, nommé un total inconnu puisqu’il avait déjà côtoyé l’ancien meneur des Bulls et des Spurs à Phoenix, quand Kerr y était GM et lui déjà président. Néanmoins, il n’y avait aucune assurance que Steve Kerr devienne la personne idoine.
« Avec Mark Jackson, on avait engagé quelqu’un qui avait fait les playoffs comme ancien joueur, un consultant TV mais qui n’avait jamais coaché avant », se souvient Rick Welts dans Time Magazine. « On se sépare de lui et on va engager un ancien joueur, consultant télé qui n’a, lui aussi, aucune expérience. Les gens pouvaient trouver ça un peu illogique puisque si ça n’avait pas fonctionné, pourquoi recommencer ? Mais ceux qui connaissent Steve n’avaient, je pense, aucune idée du style de coach qu’il serait. »
Certes, mais le président des Warriors a confiance en son choix, notamment pour sa générosité et sa discrétion. « Mais on savait exactement quel être humain il était et comment il abordait la vie. Et comment cette authentique façon de se déprécier avec les autres était son ADN. Ce n’est jamais lui, ça ne tourne jamais autour de lui. Sa seule façon d’accepter les compliments, c’est de les détourner vers les autres. Je vous défie de trouver un moment dans sa vie où il n’a pas fonctionné comme ça. »
Forcément, cette élégance et cette modestie transpirent de manière positive sur les personnes qui entourent Kerr, et donc chez les joueurs.
« Il cherche toujours à renforcer les gens avec lesquels il travaille. Il renforce leur confiance. Je l’ai expérimenté, en étant avec lui dans cette franchise. Imaginez ça simplement dans un vestiaire NBA, ça donne une sacrée formule. C’est authentique. Ce n’est pas quelque chose qu’il a appris dans une école. Il est comme ça. »