Après Brook Lopez, au tour d’Ersan Ilyasova de prendre feu…

Qui sera le prochain sur la liste ? Les Raptors doivent sans doute s’interroger après cette deuxième rencontre. « Durant le Game 3, quelqu’un d’autre fera un super match », prédit déjà Giannis Antetokounmpo. « C’est ce qui fait la beauté de ce sport et de notre équipe. » Lors de la première manche, Brook Lopez avait surpris son monde. Maladroit cette nuit, le pivot a vu un paquet de seconds couteaux prendre le relais. On peut citer George Hill et Malcolm Brogdon. Et surtout Ersan Ilyasova qui évolue dans un rôle comparable celui de Brook Lopez, à savoir d’intérieur fuyant.

Auteur de 17 points (7/11 aux tirs), 3 rebonds, 2 passes et autant d’interceptions, le Turc a surtout scoré 12 points au cœur de la grosse première période réalisée par son équipe. « C’était fabuleux », peut se réjouir son coach Mike Budenholzer. « C’était clairement son meilleur match de l’année dans un gros match. » Pour l’anecdote, son intérieur avait atteint son meilleur total de la saison (19 unités), posté en saison régulière… face à ces mêmes Raptors.

« Il est vraiment pro », continue d’encenser le coach, en évoquant aussi l’ensemble des acteurs de son banc. « J’ai tellement confiance en lui. Il rentre des tirs difficiles et se donne énormément en défense. » Précisément, il sacrifie son corps, à l’instar de cette « charge » obtenue face à Kawhi Leonard (qui a pourtant rentré le tir de derrière le panier !).

Le roi du passage en force

Le Turc s’est imposé depuis quelques années comme un maître en la matière. Cette saison, il a largement dominé le classement avec une moyenne de 0,75 passage en force provoqué par match. Alors, quand son adresse extérieure suit, avec ses courbes arc en ciel dans son tir, son apport est d’autant plus intéressant.

Cette nuit, il a d’ailleurs été beaucoup question de la manchette qu’il portait. Un nouveau porte-bonheur potentiel ? « Tout le monde m’en a parlé », raconte-il. « Je rigolais dans le vestiaire en disant que je devrais peut-être en mettre une autre sur mon bras gauche si on ne gagne pas de 30 points. »

Blague à part, Ersan Ilyasova peut aujourd’hui se réjouir de se rapprocher doucement de la finale NBA. Un accomplissement pour lui qui avait déjà connu une première expérience à Milwaukee (de 2006 à 2015, coupé par deux saisons en Espagne).

« Avec toutes ces équipes que j’ai connues avec les Bucks, c’étaient des hauts, des bas et nous ne passions jamais le premier tour. Aujourd’hui, on doit profiter de cette opportunité, tout le monde le comprend. Nous avons un groupe de coaches qui croient en nous et je crois que l’alchimie est le plus important. Dans le vestiaire, même après une défaite, tout le monde reste positif. On pense au match suivant. »