Comment donner le ton à une rencontre de playoffs ? La réponse avec la première minute du Game 2 avec Giannis Antetokounmpo pour la démonstration. Une première offensive à 45° avec un drive, suivi d’un rebond offensif pour la claquette rageuse. Sur la possession des Raptors, il arrive en second rideau pour bâcher méchamment Marc Gasol. Puis, sur l’attaque suivante, Eric Bledsoe le trouve tout seul sous le cercle pour le gros dunk à deux mains.
Il n’y a que 4-0 après une minute de jeu mais le « Greek Freak » a donné le ton au match !
« Pour moi, c’est le contre qui se démarque » a répondu Mike Budenholzer à propos de cette première minute de jeu. « Je trouve que Giannis est actif et il se donne tellement à fond pour protéger le cercle. Il n’y va pas par quatre chemins. C’était un super départ et j’ai trouvé que tout le monde s’était nourri de lui. C’est comme ça qu’on souhaite aborder et débuter un Game 2. »
« On se dit qu’il peut encore être meilleur »
La suite se transformera en démonstration avec un Giannis Antetokounmpo d’une telle facilité. Quand il est face au cercle, sur contre-attaque ou jeu de transition, c’est le panier assuré, et parfois avec la faute. Le pauvre Pascal Siakam va en faire des cauchemars. Nick Nurse aussi. Le plus dingue, c’est que l’ailier des Bucks termine à 30 points et 17 rebonds alors même qu’on a le sentiment qu’il n’a pas forcé, et qu’il peut faire encore plus mal…
« Je suis au-delà d’être chanceux d’avoir Giannis » poursuit Mike Budenholzer. « Il est incroyable, et on se dit qu’il peut encore être meilleur… Et le meilleur dans tout ça, c’est qu’il veut s’améliorer. On le coache, on est derrière lui… On pense qu’il peut encore faire plus, et il s’en imprègne. C’est tellement unique d’avoir un joueur qui veut tout simplement être un grand joueur alors qu’il est déjà phénoménal. Les mots manquent pour dire à quel point il est bon. »
Déterminé, Giannis Antetokounmpo n’enlèvera jamais le pied de l’accélérateur, et c’est lui, à six minutes de la fin, qui viendra enfoncer Kawhi Leonard sur un « and-one », prouvant au passage qu’il n’est pas qu’un géant qui court, et qu’il a aussi de superbes appuis près du cercle. Un vrai casse-tête cette saison pour tous les adversaires.