Remplaçant en début de saison le temps que Brad Stevens décide de mettre Gordon Hyaward sur le banc, Marcus Morris a été titulaire cinquante matchs de rang avant que l’entraîneur ne fasse confiance à la formule Irving/Smart/Tatum/Horford/Baynes pour terminer la campagne. Le second de la liste blessé pour plusieurs semaines, le coach a opté pour Jaylen Brown en remplacement à l’arrière lors du premier tour, un choix payant : le joueur a participé activement au sweep des Pacers.
On pensait donc voir ce cinq aligné au coup d’envoi du Game 1 à Milwaukee. C’était sans compter sur Brad Stevens : le technicien a joué le premier coup de la série en remplaçant Aron Baynes par Marcus Morris pour miser sur le « small ball ».
« J’ai pensé que ça avait plus de sens d’utiliser la taille, les qualités et la capacité de Marcus à jouer dans un système plus small ball » détaille-t-il. « Et je voulais garder Gordon (Hayward) sur le banc pour qu’on puisse se reposer sur lui quand les titulaires sortent. On verra ce que ça a donné quand on aura eu le temps de visionner le match. Évidemment, je crois que c’était pas mal. »
À Mike Budenholzer de jouer
« Évidemment » dit Brad Stevens, vu la conclusion de la soirée : Boston a repris l’avantage du terrain d’entrée en battant les Bucks de 22 points sur leurs terres. On imaginait Aron Baynes scotché derrière l’arc pour empêcher Brook Lopez de tirer à 3-points, mais la présence de Marcus Morris et le manque de circulation de ballon des Bucks en début de match ont permis rendre l’ancien Net inoffensif (3 points à 1/5 en 26 minutes – contre 10 tirs de moyenne cette saison en 29 minutes).
De l’autre côté, la présence de Marcus Morris a contraint les Bucks à envoyer Giannis Antetokounmpo sur lui au lieu d’Al Horford, l’intérieur celte étant donc défendu par le moins embêtant Brook Lopez. Pour s’adapter à ce « small ball », Mike Budenholzer a dû rapidement lancer Ersan Ilyasova à la place de son pivot.
« Brad voulait simplement que j’étire le jeu, que Giannis et les autres sortent un peu de la raquette, et je crois que ça a très bien fonctionné. Les gars ont compris le plan de jeu. »
En outre, la présence de Marcus Morris à la place d’Aron Baynes offre à la fois un repli défensif et un jeu en transition plus rapides, secteur où les deux équipes excellent cette saison, et où il est essentiel pour Boston de freiner le « Greek Freak » (25-13 pour Milwaukee quand même hier soir sur les points en contre-attaque). Une tâche à laquelle l’Australien a quand même participé avant de se blesser, mais en sortie de banc, pour donner un coup de main à Al Horford. Ce dernier était en premier ligne face au Grec, mais les Celtics ont parfaitement géré les aides défensives pour l’empêcher d’aller au cercle.
« Giannis est un super joueur évidemment, un potentiel MVP, et on s’est agglutinés sur lui » décrit Marcus Morris. « Dès qu’il était dans la raquette, il y avait trois ou quatre joueurs autour de lui. Et on essayait de tenir le mur. »
À Mike Budenholzer de jouer le prochain coup pour faire tomber ce mur et répondre à son homologue.