L’ironie est parfois cruelle. On sait par exemple que Derrick Rose, grand blessé devant l’éternel, était sur le parquet quand Paul George, puis Gordon Hayward et enfin Caris LeVert ont connu leurs terribles blessures.
Pour les Nets, c’est un doublé terrible qu’ils auront vécu cette saison puisqu’après Caris LeVert, leur joueur, en début d’exercice, ils ont cette fois été témoins de la blessure de Jusuf Nurkic.
« On déteste voir ça, et on en a trop vu », rappelle Jared Dudley. « Quand j’ai senti son pied partir dans la mauvaise direction, ça m’a pris un certain moment pour revenir dans le cours de la partie. Ce sont des moments qui dépassent le basket. »
Vivre en direct une telle situation est souvent synonyme d’uppercut pour les joueurs, coéquipiers ou adversaires.
« On a complètement loupé les trois ou quatre actions suivantes », reconnaît D’Angelo Russell. « Ce n’est pas quelque chose qu’on veut voir, même à la télévision. Mais ce n’est pas une excuse, on avait les moyens de se concentrer à nouveau. »
Car, même si c’est anecdotique, les Nets ont perdu la rencontre après deux prolongations (148-144). Mais comment penser au score quand on a vu un joueur partir sur une civière et terminer froidement sa saison à quelques semaines des playoffs ?
« On parlait de ça dans le vestiaire », raconte Kenny Atkinson. « Pas du match, pas de la défaite. On parlait d’un grand joueur qui venait de faire un grand match. On prie alors pour que ce ne soit pas une grave blessure et qu’il puisse revenir. »
Parmi les Nets, on retrouve un ancien de Portland, Ed Davis, ami de l’intérieur des Blazers. Il est logiquement touché.
« Nurk et moi sommes amis. Quand il est venu à New York, on a été diner ensemble, ce n’est pas seulement un coéquipier. Il faisait une superbe année, c’est triste. Ça aurait pu être n’importe lequel d’entre nous. C’est dur, ça pique davantage pour moi car c’est un ancien coéquipier et quelqu’un à qui je parle beaucoup. »