Le propriétaire des Sixers ne veut pas envisager une sortie rapide en playoffs

Demi-finalistes de conférence la saison dernière, les Sixers ont définitivement tourné la page du « Process » en faisant venir Jimmy Butler puis Tobias Harris, tous deux free agents en fin de saison. Philly veut gagner à court terme, dans une conférence Est plus ouverte que jamais, et le propriétaire n’envisage pas une élimination au premier tour des playoffs.

« Ce serait problématique », répond ainsi Josh Harris à la Sloan Analytics Conference. « Très problématique. Ce n’est pas pour ça que nous jouons. Nous serions mécontents, à commencer par moi. La ville aussi. Nous allons bosser dur pour être certain que ça n’arrive pas. Nous avons assez de talent dans notre effectif pour battre n’importe quelle équipe de l’Est, si nous jouons comme nous pouvons le faire. »

Pour l’instant, les Sixers ne sont pourtant « que » quatrièmes à l’Est et ils affronteraient les Celtics au premier tour. Certes, Philadelphie aurait l’avantage du terrain mais Boston a remporté 21 des 24 derniers duels entre les deux formations…

« La pression, c’est qu’il faut assumer cette promesse »

Josh Harris ne parle pas d’éviter à tout prix la troupe de Brad Stevens, d’autant qu’il vise très haut.

« Je pense qu’on a assez de talent pour aller très loin en playoffs. Nous avons assez de talent pour gagner le titre. Au minimum, nous voulons assez plus loin que l’an passé [et donc en finale de conférence]. Nous avons fait venir beaucoup de talent. Ils ne sont pas ensemble depuis longtemps, mais nous espérons pouvoir nous placer pour aller loin. C’est excitant. Je suis concentré, et un peu nerveux. »

Ça, c’est pour le court terme. À long terme, le propriétaire explique que le club est prêt à casser sa tirelire pour conserver Jimmy Butler et Tobias Harris mais que « le joueur le plus important » est toujours Joel Embiid, une « force dominante en défense et dans la peinture » qu’il faut soulager avec des « 3&D » capables d’écarter le jeu autour de lui.

Ce qui est certain, c’est que le tant décrié « Process » est désormais de l’histoire ancienne.

« Je suis un compétiteur et Philly est une ville compétitive », continue Josh Harris. « Ils aiment les gagnants. Quand nous avons décidé de reconstruire, nous avons essayé de l’expliquer à la ville mais quand on le vit, c’est très dur. La réalité, c’est que c’est allé plus loin que je ne le pensais. Ce n’est pas parfaitement prévisible. C’est très dur. Mais ce que nous avons vécu, et la ville nous a soutenus, c’était pour ramener les Sixers au sommet. Maintenant, la pression, c’est qu’il faut assumer cette promesse. »