Jason Collins est le premier joueur NBA à avoir révélé son homosexualité au grand public alors qu’il était en activité. C’était en 2013. « Dans la famille de la NBA, je suis juste celui qui l’a annoncé », assurait-il à l’époque. L’annonce avait brisé un tabou. Sauf que six ans plus tard, on ne peut pas dire que la parole se soit vraiment libérée sur la question. Que ce soit en NBA ou dans les autres ligues majeures du sport américain.
« Je suis un peu surpris de n’avoir pas vu d’autres joueurs NBA déclarer leur homosexualité au grand public », livre ainsi Jason Collins, aujourd’hui ambassadeur pour NBA Cares. « Je sais qu’ils existent, qu’ils sont là. Mais certains, pour je ne sais quelle raison, choisissent de faire leur vie en privé et c’est quelque chose que je comprends. »
« Dans le même temps, il nous incombe à nous tous de continuer de créer un environnement favorable à l’acceptation », ajoute-t-il, alors que la NBA multiplie les prises de position en faveur de la défense des droits de la communauté LGBT.
Cela passe par exemple par la représentation de la ligue à la Gay Pride de New York ou par la délocalisation du All-Star Game 2017 initialement prévue à Charlotte, pour protester contre une loi anti-LGBT controversée.
Le président des Warriors Rick Welts, ouvertement homosexuel, était d’ailleurs intervenu dans ce dossier.
« Tout le monde vit avec la peur », poursuit Jason Collins, qui intervient au programme d’entrée des rookies de la ligue. « Peur de l’inconnue, du changement. J’essaie de dire à ces joueurs qu’ils peuvent regarder mon exemple, ou celui de Robbie Rogers dans la ligue de soccer, qui a été capable de gagner un titre après avoir fait son « coming out » (ndlr : en 2013 également). Si tu es un bon coéquipier, les autres vont te soutenir et t’accepter pour ce que tu es. Mais cela dépend de chaque individu. Je ne dis à personne ce qu’il doit faire ou non. »
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