Boston ne répond plus !

Jayson Tatum pensait bien faire en partant en contre-attaque tout seul… alors que le cinq entier des Raptors se resserrait sur lui. Le Celtic tente tout de même de monter au cercle, en se crashant finalement sur Marc Gasol, tout en se faisant contrer par Kyle Lowry. Bilan des comptes : faute offensive et une technique pour le Celtic. Le tout devant un Brad Stevens dépité, qui se permet de lâcher le mot interdit, « fuck », en direction des arbitres. Sans conséquence pour lui.

Cette séquence en dit beaucoup sur la sale soirée passée des Celtics à Toronto. Au contact pendant le premier quart d’heure, Boston a explosé en encaissant 18 points de suite pour rentrer avec plus de 20 points de retard à la pause. La suite ? Un écart qui a continué de grimper, sans aucune réaction des visiteurs.

« Je ne sais pas quand ça a commencé »

Après cette nouvelle désillusion, les Celtics ont repris le même refrain, déjà chanté ces dernières semaines. « On doit se comporter davantage en équipe », réclame Brad Stevens. « Ce sujet est d’actualité depuis un moment. »

Marcus Smart, qui qualifiait de « gênante » leur façon de jouer il y a deux jours, en remet une couche.

« On n’est pas sur la même longueur d’onde et on en souffre. Lorsque c’est le cas et qu’un gars fait son truc à côté des autres, ça rend les choses compliquées, et cela concerne tout le monde. Personne ne joue ensemble alors qu’on doit être sur la même longueur d’onde à faire la même chose exactement en même temps. Je ne sais pas quand ça a commencé. C’est une épreuve. »

L’arrière musculeux, auteur de cinq petits points cette nuit, le répète : « Nous ne sommes pas ensemble. Ces dernières années, nous l’étions. Nous n’en sommes pas là encore. Mais comme j’ai dit, on va y arriver, ça prend juste du temps. » Combien de temps encore ? Il ne reste qu’une vingtaine de matchs à jouer et pour l’heure, Boston ne dispose même pas de l’avantage du terrain pour le premier tour.

Kyrie Irving, sans commentaire

Une chose est sûre, la tension est palpable dans le vestiaire vert. La preuve après la réaction d’après-match pour le moins expéditive de Kyrie Irving, qui a lui aussi connu une soirée galère (7 points à 3/10). Interrogé sur les propos de son coéquipier, Kyrie Irving se contente de lâcher : « C’est l’opinion de Marcus, je la respecte. » Et il ne prend pas la peine de préciser s’il s’agit de la sienne aussi.

Brad Stevens pointe encore du doigt le manque de constance, défensive notamment, de son équipe, capable de s’imposer avec la manière à Philadelphie, puis de s’incliner dix jours plus tard face aux Bulls.

« La réalité est que nous avons pris beaucoup de raccourcis et que nous n’avons pas été aussi solides que sur ces deux derniers matchs. J’ai trouvé que nous avions été très bon contre Milwaukee (défaite d’un point). Ce n’est pas comme s’il nous manquait quelque chose, mais pour je ne sais quelle raison, on prend trop de raccourcis. On ne peut pas se le permettre face à n’importe quelle équipe. »

La sienne a tout intérêt à retrouver le bon chemin car le calendrier à venir s’annonce relativement costaud : réceptions de Portland, Washington et Houston, puis « road trip » chez les Warriors, Kings, Lakers et Clippers !