Avec Melo, le résultat importe bien peu. Qu’il gagne ou qu’il perde, nos confrères américains auront les mêmes sempiternelles questions prêtes à l’emploi.
Transparent dimanche soir sur le parquet du AT&T Center (12 pts à 5/17), l’ailier All Star continue de jouer le jeu. Le feuilleton visiblement ne lasse personne.
« Je serai avec l’équipe pour les trois prochains matches, je peux vous l’assurer », lance Anthony dans le vestiaire texan.
De l’autre côté du pays, à San Francisco, Avery Johnson assure que l’équipe ne sera modifiée dans le très immédiat. Le Melodrame va donc continuer. Tony Parker, meilleur Eperon dimanche soir (30 pts, 7 rbds, 11/15 et 6/6 aux lancers) a connu ça à l’orée de l’automne. Les New-York part çi, New-York par là, il connaît.
« C’est très compliqué de jouer avec ça en tête, c’est pour ça que j’étais heureux de re-signer. J’imagine ce que peut vivre Carmelo en ce moment, ça doit être dur aussi pour toute l’équipe. »
Cela explique t-il le coup de mou en deuxième quart-temps après une belle entame ? Comme annihilés pendant 8 minutes, les Nuggets ne s’en remettront jamais, laissant San Antonio remporter sa 35e victoire en 41 rencontres. Le meilleur bilan à mi-saison de l’histoire de la franchise.
Les Spurs ont 8 victoires d’avance sur les Mavs !
Ce sixième succès de rang, TP et ses potes l’ont construit dans un deuxième quart-temps qui a ressemblé à un enfer pour des Nuggets menant de 12 points quelques minutes plus tôt. Portés par Tony, Manu (18 pts), Tim (16 rbds), Georges et Gary (14 pts chacun), et surtout une défense collective de fer (33% de réussite pour Denver et 4 balles perdues), les Spurs ont infligé un 33-7 presque historique. Et voilà comment on passe de -12 à +14. Les Nuggets sont KO. Ils se relèveront avant 10 mais ne retrouveront jamais vraiment leur esprit.
« Etre mené comme on l’a été mais avoir continué de jouer notre jeu sans paniquer, en piochant dans nos ressources pour réaliser un tel quart-temps, c’est pour moi la vraie satisfaction du match », se réjouit coach Pop’.
« Quand tu fais des bons stops, ça te laisse des paniers faciles derrière », analyse TP, meilleur scoreur d’une joute moins équilibrée qu’escomptée.
Arrivés au AT&T Center sur une série de trois victoires, les Nuggets ont cru pendant 12 minutes que le momentum était encore de leur côté. Une illusion passagère.
« On doit rester concentrer et se battre tous les soirs malgré tout le « drame » autour de Carmelo« , commente George Karl, qui peut regretter la bataille perdue aux rebonds et l’incapacité de ses troupes à profiter des 19 balles perdues de ses bourreaux dominicaux.
San Antonio possède maintenant 8 victoires d’avance sur Dallas en tête de la Southwest Division. Du jamais vu en 30 ans.
« On doit continuer et ne pas se reposer sur nos lauriers« , demande TP.
La dernière équipe à avoir autant dominé la ligue après 41 matches était Detroit en 2005-2006. On connaît l’épilogue, une défaite en finale de conférence. Avec l’avantage du terrain acquis à l’entame des playoffs, San Antonio aura déjà accompli une première mission. Après, l’histoire s’écrira d’elle-même.
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