Pour l’agent d’Anthony Davis, que des stars veuillent jouer ensemble n’a « rien de neuf »

La NBA a ouvert une enquête sur la demande de transfert d’Anthony Davis, la méthode et le timing semblant indiquer une volonté de forcer un transfert vers les Lakers. Une sanction paraît néanmoins improbable car c’est le camp de LeBron James qui est au coeur des accusations, et notamment l’agent commun du King et de l’Unibrow, Rich Paul.

Or un agent ne peut pas être sanctionné pour « tampering ». Le seul qui pourrait donc être inquiété est LeBron James, si des preuves qu’il s’est servi de son ami et agent pour influencer Anthony Davis sont établies…

Comme jamais aucun joueur n’a été sanctionné pour « tampering » dans l’histoire de la NBA, et comme l’existence de preuves matérielles d’une demande de LeBron James à Rich Paul semble improbable, le quadruple MVP n’a pas vraiment de souci à se faire. D’autant que son agent rappelle que les stars se sont toujours parlé, en évoquant des projets de réunion.

« Il n’y a rien de neuf », explique-t-il à The Athletic. « Les joueurs ont toujours communiqué les uns avec les autres. Ils se sont toujours retrouvés l’été. La différence, c’est que davantage de joueurs contrôlent désormais ce qu’ils veulent faire, et font ce qu’ils veulent faire, au lieu d’écouter ce qu’on leur dit de faire. Et c’est ça la différence. »

Il est vrai que c’est en 1988 (soit quarante ans après la création de la ligue…) que les joueurs ont enfin pu changer d’équipe librement. Longtemps, les franchises NBA ont ainsi eu un contrôle absolu sur la carrière des joueurs, mais ce rapport de force évolue, avec des contrats courts qui forcent davantage à une « coopération », au moins pour les superstars.

Selon Rich Paul, ce qui a véritablement changé, c’est donc uniquement que les joueurs ont appris à utiliser leur pouvoir.

« Les joueurs ne savaient pas, ou ne voulaient pas faire des choses de ce genre auparavant. Ils ne voulaient pas dire : ‘Vous savez quoi ? Je veux aller jouer là-bas.’ Soit parce que les règles l’interdisaient, ou parce qu’ils ne savaient pas comment le faire, ou parce qu’ils n’en avaient pas envie. Ils ne le faisaient pas et maintenant, ils le font. C’est la seule différence. »