Le Jazz ne résiste pas à la force de frappe des Sixers

Pas très à l’aise hors de leurs bases cette saison, les Sixers tiennent sans doute là leur victoire référence à l’extérieur. Avec le triple double de Ben Simmons (14 pts, 14 rbds, 12 pds mais 7 bp), le gros double-double de Joel Embiid (23 pts, 15 rbds, 6 pds et 5 cts) ou encore les 24 points de J.J. Redick, Philadelphie s’impose avec autorité sur le parquet du Jazz (114-97). Donovan Mitchell, Rudy Gobert et la petite surprise Dante Exum (record en saison avec 20 unités) ont manqué de soutien.

Le gros duel de la soirée se joue bien sûr dans la raquette, entre les deux pivots francophones que sont Joel Embiid et Rudy Gobert. Un gros combat dans lequel les deux hommes se gênent mutuellement en défense. Le second, qui n’a pas les mêmes dispositions et responsabilités offensives, contrarie beaucoup le premier, qui va clairement faire gonfler sa ligne de statistiques lorsqu’il a Derrick Favors sur le dos. Ce même Favors a tout de même son importance en défense face à Ben Simmons, parfois en grosse difficulté pour terminer près du cercle. Après un « move » pas très académique pour accéder au panier, le meneur des Sixers est sanctionné par un marcher. L’un de ses nombreux « turnovers » dans la soirée.

Donovan Mitchell a beau forcer certains tirs, la bonne rentrée de Kyle Korver et la présence au rebond offensif de Gobert permettent à Utah de creuser un premier écart à la fin du 1er quart-temps (29-22). Ce sera bien la seule fois de la rencontre qu’Utah aura les commandes dans ce match. Car Embiid commence à prendre le dessus sur Favors donc, et Simmons est de plus en plus à l’aise pour terminer au cercle ou fixer pour un Muscala grand ouvert. Jimmy Butler lui, qui défend sur Mitchell, joue dans la sobriété en attaque.

Sorti pour six fautes, Joel Embiid peut « trashtalker » tranquille

Utah reste au contact grâce à l’adresse extérieure de Dante Exum, venu du banc en pleine confiance dans son tir. On ne peut pas en dire autant de certains cadres du Jazz, Joe Ingles et surtout Ricky Rubio, dans une nouvelle soirée sans, niveau adresse. Leur mutisme offensif a son importance dans une seconde période totalement dominée par les Sixers. En particulier dans ce 3e quart-temps, où le match bascule définitivement en faveur des visiteurs. Avec l’adresse de Redick derrière l’arc, Philly passe un 11-0 douloureux pour Utah.

Ben Simmons est dominateur dans le jeu de transition (là où Utah ne brille pas pour revenir), de même que dans la prise de rebond offensif. Il se permet même un petit « fadeaway », rare, sur la tête de Thabo Sefolosha. L’un des facteurs X s’appelle T.J. McConnell dont la vista et l’adresse à mi-distance confortent Philadelphie dans sa large avance (74-93). Exum donne tout ce qu’il a en attaque, Utah a besoin de « stops » défensifs pour tenter un retour. Mitchell remporte bien une « 50/50 ball » puis Sefolosha apporte sa pierre : le Jazz part de beaucoup trop loin et manque d’armes.

Car Redick en remet une couche à 3-points, puis Simmons s’impose facilement au poste avant de servir Butler en « trailer ». La 6e faute d’Embiid, occupé à « trashtalker » avec des fans du Jazz depuis son banc, n’a pas d’impact sur le score.

Large victoire des Sixers (23 victoires – 13 défaites) qui poursuivent leur « road trip » à Portland dimanche, tandis que Utah (17 victoires – 19 défaites) accueille New York samedi.

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