Une question d’état d’esprit entre Cleveland et Philadelphie

Entre Cleveland, pire équipe de la ligue reboostée par une courte défaite face aux Lakers de LeBron James et Philadelphie, encore en pleine euphorie après l’arrivée d’un Jimmy Butler susceptible de constituer un « Big Three » digne de ce nom, la différence s’est faite au mental cette nuit.

Même s’il a modestement chambré Tristan Thompson après le match comme il en a l’habitude, rappelant que « les Cavs régnaient toujours à l’Est » selon les termes du pivot canadien en début de saison, Joel Embiid n’avait pas vraiment le cœur à rire après la défaite 121-112 de son équipe, la première de la saison à domicile, face aux Cavs. « Ça ne nous fait pas du bien. On doit apprendre de cette défaite. Ils sont venus se prouver de quoi ils étaient capables », a regretté le pivot camerounais.

« Aucun esprit » à Philadelphie

Brett Brown a été plus direct, assénant que ses Sixers n’avaient montré « aucun esprit » et n’avait pas défendu, renvoyant à ses joueurs la responsabilité de ce revers causé par trop de suffisance. « C’est un match qu’on doit gagner », a-t-il conclu.

Ce qu’on avait aperçu lors du dernier match des Cavs face aux Lakers n’était en revanche pas un « one shot ». Et au vu de l’effectif et de ce qu’il a montré ce soir, la franchise de l’Ohio mérite effectivement mieux que la dernière place de la conférence Est. Comme il l’avait montré contre son ancienne équipe, Jordan Clarkson a poursuivi sur sa lancée en scorant 14 de ses 19 points dans le quatrième quart-temps.

« Une fois qu’il est dans le rythme, il devient dur à défendre. On compte sur lui pour nous amener un impact immédiat en attaque et c’est ce qu’il a fait ce soir », a déclaré son coach, Larry Drew, soulagé de voir ses joueurs récompensés de leurs efforts.

Pour aller de l’avant, Cleveland doit oublier son bilan

Comme ça a été le cas au Wells Fargo Center, l’aspect mental va continuer à rythmer le quotidien de Cleveland jusqu’à la fin de la saison, alors que leur bilan sera toujours là pour les tirer vers le bas.

« On ne va pas vraiment regarder notre classement, on va avant tout compter sur nous-mêmes à chaque match », a poursuivi coach Drew. « On savait que la tâche allait être difficile. On savait qu’il fallait être au point des deux côtés du parquet. Je suis juste heureux que les gars aient joué avec autant d’effort et d’énergie. Et ça a fini par payer. On avait parlé de s’assurer de prendre soin de la balle et je trouve qu’on l’a plutôt bien fait la plupart du temps. On a tenu pendant quatre quart-temps, ce qu’on avait pas encore réussi à faire cette année. Ce soir, on a été capable de débuter et terminer sur une vraie note positive ».

Même s’ils ont connu une entame cauchemardesque, tous les joueurs « jouent dur », promet Andrew Harrison, également précieux dans la fin de match. « Si on continue de jouer comme on le fait, notre bilan va s’améliorer ». Cedi Osman se veut aussi optimiste pour la suite : « On est sur la bonne voie » a ajouté l’ailier.

Les Cavs vont pouvoir se mesure à un autre gros poisson de la ligue puisqu’ils reçoivent Houston dès ce soir…