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Interview Vince Carter : « Jamais je n’aurais cru voir des pivots tirer à 3-points comme des arrières »

On a tendance à l’oublier mais c’est à Oakland que la carrière NBA de Vince Carter a « débuté ». Ce sont en effet les Warriors qui avaient drafté le voltigeur de North Carolina avant de l’envoyer immédiatement à Toronto en échange d’Antawn Jamison, son ancien coéquipier chez les Tar Heels.

C’est également à Oakland, un soir de février 2000, que sa légende a bondi sur la scène internationale en remportant l’un des plus beaux concours de dunks de l’histoire. Dix-huit ans plus tard, Vince Carter était cette nuit de retour sur le parquet qui l’a vu enchainer moulin à vent à 360°, Rider et autre dunk en passant son avant-bras dans l’arceau, pour la dernière fois de sa carrière. Qu’il décide de prendre sa retraite ou pas (on ne sait jamais…), la prochaine fois qu’Atlanta se déplacera dans la Baie, ce sera pour jouer au Chase Center à San Francisco.

Nous avons ainsi saisi cette occasion pour nous entretenir avec « Half Man Half Amazing » après la défaite de son équipe face aux Warriors dans un vestiaire déserté. Et plutôt que de parler des Hawks, nous avons profité de ce tête à tête pour discuter de l’évolution de la NBA, de l’influence de Stephen Curry sur des joueurs comme Trae Young mais également de son ancienne équipe, les Sacramento Kings, et de leur début de saison prometteur.

Vince, vous avez sans doute joué ce soir votre dernier match à l’Oracle Arena. Vous y avez gagné le concours de dunks il y a près de 19 ans. Quels souvenirs gardez-vous de cette soirée et qu’est-ce qui rend cette salle particulière ?

Oh wow ! Je ne m’attendais pas à cette question. C’est vrai que je garde forcément de très bons souvenirs de cette salle, évidemment avec le concours de dunks il y a maintenant de longues années. L’énergie ici est particulière, et même avant qu’ils commencent à gagner… Aujourd’hui, c’est encore différent parce qu’ils sont au sommet de la ligue depuis maintenant plusieurs années. Mais je ne pourrais pas mettre le doigt sur ce qui rend cette salle si spéciale. Désolé, je ne m’attendais pas à revenir autant d’années en arrière (rires) !

C’est compréhensible ! Vous connaissez Stephen Curry depuis qu’il est tout gamin quand vous jouiez avec son père Dell à Toronto, est-ce bizarre pour vous d’être désormais coéquipier avec Trae Young, un rookie qui a en partie construit sur son jeu en s’inspirant de Steph ?

Euh… Oui, en particulier quand je regarde l’évolution de Steph non seulement depuis Toronto mais surtout depuis son arrivée en NBA pour devenir un shooteur d’élite mais également la superstar qu’il est aujourd’hui. Et puis surtout ça me fait sentir encore plus vieux que je ne le suis de voir des jeunes joueurs de lycée essayer d’imiter sa façon de jouer. C’est vraiment sympa à voir. Et pour quelqu’un comme Trae, Steph est un modèle parfait, que ce soit sur le terrain mais aussi en dehors. Donc rien que le fait de vouloir étudier et disséquer son jeu prouve en quelque sorte que Trae est sur la bonne voie.

La semaine dernière, un article est paru pour comparer l’influence que Michael Jordan a eu sur le jeu à la fin des années 80 et au début des années 90 et l’influence que Stephen Curry a sur le jeu et sa géométrie ces dernières années avec l’avénement du tir à 3-points. Qu’en pensez-vous ?

Je pense qu’il y a beaucoup de joueurs à travers l’histoire de la ligue qui ont changé la manière de jouer. Ça ne se limite pas seulement à Michael et à Steph, bien que je sois d’accord sur le fait que Steph fasse partie de ces joueurs avec sa manière de shooter. Il a étiré le jeu et a donc changé la façon dont vous pouvez attaquer et par extension changer la façon dont vous devez défendre sur cette menace. En tout cas, c’est clair qu’il est en bonne compagnie avec les autres joueurs qui ont changé le jeu, poussant les jeunes joueurs sortant de lycée ou de l’université à les prendre en exemple.

« Le jeu a changé certes mais je suis persuadé que l’importance d’avoir un intérieur poste bas va faire son retour »

L’une des conséquences de cette influence de Stephen Curry sur le jeu touche aussi au rythme des matchs. Avez-vous été surpris par la hausse du tempo lors des premières semaines de la saison ou est-ce qu’au final c’est une évolution somme toute naturelle ?

C’est la nouvelle tendance et tout le monde doit s’adapter. Honnêtement, je n’avais même pas réalisé que le rythme était si élevé, même si pendant tout le training camp on a travaillé pour pouvoir jouer vite et pousser le tempo parce qu’on a un super shooteur et un super créateur en Trae. Et puis nous avons d’autres joueurs qui peuvent tirer et des joueurs athlétiques. On veut courir pour s’appuyer sur nos points forts. Mais nous ne sommes pas les seuls. Quand vous regardez la ligue aujourd’hui, la plupart des effectifs sont construits de ce cette façon pour jouer un style similaire et c’est une évolution naturelle qui s’est installée petit à petit, et maintenant c’est devenu la norme.

En parlant d’évolution, je suis curieux de connaitre votre avis sur le tir à mi-distance. Les statistiques avancées nous disent que c’est le pire tir qui soit, la plupart des attaques essaient donc de tirer à 3-points et près du cercle et toutes les défenses ont pour objectif de concéder le tir à mi-distance. Cela dit, ce soir vous avez joué une équipe qui peut faire un carnage dans cette zone intermédiaire et qui n’hésitent pas à l’utiliser comme arme. Est-ce que vous pensez qu’on se dirige vers une renaissance du tir à mi-distance ?

Pour être honnête, je pense que tout va revenir à un moment ou à un autre, c’est obligé. Le jeu a changé certes mais je suis persuadé que l’importance d’avoir un intérieur poste bas va faire son retour, peut-être pas tout de suite mais ça reviendra en temps voulu. Mais vous savez, le jeu se joue d’une telle manière aujourd’hui que toutes les équipes doivent s’adapter. Regardez, vous avez maintenant des postes 5 qui balancent de loin comme s’ils étaient des arrières. Honnêtement, c’est quelque chose que je n’aurais jamais cru voir (rires). Donc oui, le jeu a basculé d’un côté et c’est différent de ce que j’ai connu en arrivant dans la ligue mais ça ne veut pas dire que la balance ne peut pas pencher de l’autre côté à l’avenir.

(Alors que nous essayons de continuer notre discussion en abordant son évolution, un membre des Hawks nous demande d’arrêter l’interview pour que Vince Carter puisse attraper le dernier bus en partance vers l’hôtel. Nous lui posons ainsi une dernière question sur un sujet complètement différent).

Vous étiez à Sacramento la saison dernière, que pensez-vous de leur début de saison ? Êtes-vous surpris ?

Je ne suis pas surpris parce que c’est le résultat des fondations qu’ils ont essayé de mettre en place toute la saison dernière. En NBA, tout est une question de répétition et évidemment les rookies de l’année dernière ont maintenant une saison dans les jambes avec toute l’expérience qui vient avec. Donc maintenant, c’est beaucoup plus simple : 1- de leur enseigner des aspects précis qu’ils ont rencontré en match ; 2- pour eux de le comprendre parce qu’ils ont du vécu. Comme vous êtes déjà passé par les hauts et les bas de la saison dernière en essayant de trouver votre style, votre identité de jeu, vous pouvez tout de suite construire sur ça quand vous arrivez au training camp. Au lieu de recommencer à zéro, vous repartez là où vous aviez fini la saison suivante. Et entre temps, vous avez aussi bossé pendant l’été et la transition pour la saison qui arrive est donc beaucoup plus simple. Et c’est ce que vous voyez à l’heure actuelle.

Propos recueillis à Oakland.

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