Pour David Fizdale, la titularisation de Frank Ntilikina illustre la « culture » mise en place

Titulaire pendant toute la présaison, le rookie Kevin Knox (2m06) commencera pourtant la saison sur le banc, remplacé à l’aile par Frank Ntilikina. Un choix surprenant car le Français est arrivé en NBA comme meneur, et que même s’il semble désormais considéré comme un arrière par les Knicks, son 1m98 risque de le mettre en difficulté face à des joueurs plus grands.

Mais pour le coach, ce choix semble avant tout être un message collectif.

« Je pense que la chose la plus importante que je voulais faire comprendre, c’est que culturellement, il faut mériter les choses », déclare le coach. « Je ne pense pas que Kevin le méritait plus que Frank. Il a montré quelques bonnes choses (en présaison), et j’étais content qu’il connaisse ces hauts et ces bas dès le début. »

Dynamique et intéressant lors de la Summer League, Kevin Knox a en effet été en difficulté lors de la présaison, tournant à 8.8 points de moyenne à 33% de réussite au tir. Des performances insuffisantes pour l’entraîneur.

« Il a réussi deux double-double assez tôt, puis il s’est cogné contre un mur. C’est juste une leçon pour lui. Je ne veux pas encore récompenser ça. Je pense que Frank, tout au long de la présaison, et peu importe où je l’ai placé, a fait le travail. Donc pour notre culture, c’est le plus important. »

La culture avant le développement individuel

N’y a-t-il pas un risque que la confiance de Kevin Knox en prenne un coup, alors que David Fizdale avait jusqu’à présent répété qu’il serait titulaire à l’entame de cette campagne ?

« Eh bien, il jouait déjà assez mal donc sa confiance devait déjà en avoir pris un coup », réplique-t-il, plus cinglant.

Le nouveau coach des Knicks entend en tout cas rester fidèle à ses principes. Avant le training camp, il avait expliqué que toutes les places de titulaire étaient en jeu, et qu’elles reviendraient aux plus méritants. Pour lui, ce choix est donc simplement l’illustration de sa gestion « juste » et de la culture du mérite qu’il veut mettre en place.

« Une équipe expérimentée aurait pu accepter que je dise : ‘Ok, on va tester ce gamin et le laisser faire ses erreurs’. Mais là, il s’agit d’une équipe jeune, où tout le monde se bat pour être titulaire. Pour ma première année ici, la culture était plus importante à mettre en place que le développement individuel. Ça va aider le développement de Kevin. Le fait qu’il connaisse ce petit retour en arrière, et qu’il doive se battre pour revenir dans le cinq, ça va être super pour lui. »