Brad Stevens agacé après les premières prestations moyennes des Celtics

Après trois matchs de présaison, les Celtics en sont à deux défaites et une victoire de trois points. Rien de bien inquiétant quand on mesure le fossé qui sépare ces matchs amicaux des rencontres de saison régulière en terme d’intensité, et de temps de jeu réservé aux seconds couteaux. Pourtant, Brad Stevens n’est pas rassuré.

« On n’est pas aussi bons qu’annoncé, au moins on sait ça » a ainsi lancé l’entraîneur en conférence de presse après la défaite de la nuit dernière contre Cleveland. « Il faut jouer ensemble, jouer de la bonne manière. Si vous avez de très bons joueurs qui font tous ça, alors la saison peut être spéciale. »

C’est la présence de ces joueurs justement et leur potentiel qui frustrera les Celtics à chaque fois que la copie rendue ne sera pas parfaite : avec leur armada, les C’s ont un statut à assumer.

« On est les favoris à l’Est, on doit le montrer, avec notre esprit de compétition, notre cohésion, notre hargne », liste Marcus Morris, cité par NBC Sports. « Les autres nous regardent. Je m’en fous que ce soit la présaison ou pas, tout le monde nous regarde et s’attend à nous voir bien jouer. On doit y parvenir, ensemble. »

Entre exigence et patience

« Après les attentes viennent la réalité, on doit jouer au niveau des attentes qu’on nous a fixées », complète Jaylen Brown. « Après trois matchs, on ne l’a pas fait. Mais on essaie toujours de mettre en place des choses. On doit trouver notre rythme, notre alchimie dans le cinq majeur – il y a beaucoup de talent dans ce cinq et personne ne veut se marcher sur les pieds. Mais du coup on ne s’aide pas. »

On peut toutefois rappeler que le cinq majeur de Boston a conclu la première mi-temps de son premier match, contre Charlotte, avec un 60-45 au compteur. Bien sûr, il faut intégrer Kyrie Irving et Gordon Hayward. Mais le premier n’était pas là hier par exemple, tandis que le second doit se débarrasser de pas mal de rouille et d’un zeste d’appréhension.

Peut-on espérer atteindre un niveau de jeu optimal sur la quinzaine de minutes accordée au « quatre majeur » la nuit dernière ? Les Celtes savent bien que c’est compliqué, et une part de patience vient tout de même couvrir cette exigence affichée.

« Brad a raison, mais il est quand même encore tôt, je veux dire, ne surréagissons pas », tempère ainsi Jaylen Brown. « C’est une critique qui est juste mais on ne va pas quitter le navire. Continuons la préparation, c’est juste la présaison » rappelle-t-il, faisant écho à Marcus Morris, lui aussi visiblement partagé entre patience et exigence. « Je ne vois pas de raison de s’inquiéter : c’est la présaison. On doit penser à la saison qui arrive donc je comprends les craintes de Brad, mais en même temps, la présaison sert à apprendre et je pense qu’on va retrouver la bonne longueur d’onde. »

Marcus Smart : « On a été apathiques »

« Je n’ai aucun doute sur le fait qu’on va trouver une solution, rassure Jaylen Brow, qui se fait la voix de la raison à Boston. Je crois qu’on doit juste prendre une grande respiration, sourire, et continuer de progresser à chaque match. »

Finalement, Le seul point sur lequel tout le monde s’accordera sûrement est celui mis en avant par Marcus Smart, un point qui lui tient évidemment à coeur et qui définit d’ordinaire les Celtics : l’engagement.

« On a été apathiques », constate le meneur, « on doit jouer plus dur. Brad a le sentiment qu’on n’a pas tenu ces deux derniers matchs et il était énervé. On doit redevenir nous-mêmes. On ne fait pas les efforts en défense. On est paresseux. On switche quand il faut garder notre joueur et on espère que quelqu’un fera le job à notre place. Ce n’est pas nous. Brad n’était pas content à juste titre, il nous l’a fait savoir. »

Si dense et impressionnante quand elle est à son meilleur niveau, la défense celte a eu du mal à exister face au jeu rapide mis en place par Cleveland, que ce soit sur la couverture de la ligne à 3-points ou les coupes dans la raquette.

On peut donc raisonnablement s’attendre à une réaction des hommes de Brad Stevens, au moins de ce côté-là du terrain, pour le match retour à Cleveland ce week-end. Il restera ensuite dix jours au technicien pour finir d’huiler la machine et faire que les attentes et la réalité se superposent à Boston. Il faut dire que les objectifs sont élevés dans le Massachusetts.