Jusqu’à la reprise des entraînements, Basket USA vous propose d’étudier la free agency des 30 franchises NBA à travers une interrogation majeure. Quel sera le rôle de Lonzo Ball après l’arrivée de Rajon Rondo ? Comment les Wizards utiliseront Dwight Howard ? Dennis Schröder peut-il jouer aux côtés de Russell Westbrook ? Etc.
On poursuit ce soir avec les Grizzlies, avant-derniers de la conférence Ouest en 2017-2018 (22v-60d). Même si le recrutement estival semble cohérent, une inconnue demeure : les blessures et cette propension développée par Memphis ces derniers temps à se saboter à cause des pépins physiques de ses joueurs majeurs. Deux ans après l’arrivée de Chandler « Casper » Parsons, la draft de Jaren Jackson Jr au poste 4 pourrait être le tournant positif tant attendu par les habitués du FedEx Forum.
Etat des lieux
Malgré un début de saison encourageant, les ambitions des Grizzlies ont rapidement été anéanties par la blessure pour la saison de Mike Conley, touché au tendon et au talon d’Achille. Après la fracture du pied de Marc Gasol en fin de saison 2015-2016 et le flop Chandler Parsons, en proie à des blessures à répétition au genou depuis 2016-2017, les protégés du propriétaire Robert Pera ont encore été contraints de revoir leurs ambitions à la baisse. Ceux que l’on pourrait presque surnommer les « Sixers de l’Ouest » pour leur poisse continue ont opté pour la même stratégie que Philly il y a quelques années, le tanking et l’opportunité de récupérer le meilleur choix de draft possible.
Mais pas de bol, là encore, ils ont hérité du 4e choix, jetant tout de même leur dévolu sur Jaren Jackson Jr. L’ailier fort jugé « NBA ready » portera les espoirs d’un nouveau départ pour la rentrée 2018 en compagnie de Garrett Temple et Kyle Anderson, deux valeurs sûres sur les postes extérieurs, ce qui a cruellement manqué aux Grizzlies ces dernières années.
Quelle troisième option ?
L’axe 1-5 Conley/Gasol reste indéboulonnable, ce malgré l’impatience du pivot espagnol face au processus de reconstruction de la franchise enclenché après les départs des emblématiques Tony Allen et Zach Randolph, dépositaires du « Grit N’ Grind ». Partagés entre cet héritage et la tentation de développer une nouvelle identité, les Grizzlies pourraient voir leur choix être dicté par la vérité du terrain. Ils disposent de trois options légitimes pour compléter leur « one-two punch » : le choix initial, Chandler Parsons à l’aile, et deux prétendants pour bousculer la hiérarchie, le prometteur arrière Kyle Anderson et le nouveau venu Jaren Jackson Jr au poste 4. Celui qui parviendra à tirer son épingle du jeu gagnera sans nul doute en responsabilités durant la saison.
L’enjeu
La dégringolade qui a usé trois coachs sur les trois dernières saisons doit cesser. Si la franchise ne dispose pas d’un roster digne de jouer les premiers rôles, le passé récent a prouvé que l’union d’un groupe pouvait aider à jouer les pronostics. Mais pour y parvenir, les Grizzlies devront passer entre les gouttes au niveau des blessures. Tout pépin majeur ou affectant un joueur important sur du moyen terme mettra immédiatement en danger ce fragile équilibre, ce malgré toute la bonne volonté du reste de l’équipe. Si l’effectif parvient à se maintenir en bonne santé, Memphis aura les moyens de rebondir et viser un bilan à l’équilibre, ce qui serait déjà un signe positif.
L’alternative
Il n’est pas impensable qu’une saison galère se profile à nouveau. L’état de santé réel d’un Chandler Parsons reste inconnu, tout comme le niveau que retrouvera Mike Conley après sa saison blanche. Pour sa part, Marc Gasol devra aussi encaisser le poids des ans, lui qui fêtera ses 34 printemps en cours d’exercice, un détail à ne pas négliger surtout pour un gabarit de son envergure, pas ménagé jusque là. Les alternatives à l’établissement d’un trio digne de ce nom sont peu nombreuses. Les Grizzlies nous ont toutefois habitués à quelques belles surprises ces dernières années. Andrew Harrison, Dillon Brooks et JaMychal Green pourront-ils dépasser leur rôle au point de proposer une réelle alternative à l’indisponibilité d’un joueur majeur ? Rien n’est moins sûr.