Si les records sont faits pour être battus, les séries existent elles pour être interrompues. Les Hornets et les Cavs ont pris un malin plaisir lundi à mettre fin aux séries victorieuses des Wizards et des Spurs, qui restaient respectivement sur 5 et 9 matches gagnés consécutifs. Et New-York persiste dans sa médiocrité.
Du côté d’Oklahoma City, Washington a bien cru, logiquement, tenir son sixième succès de rang après un tir incroyable de sang froid d’Antawn Jamison à 0,5″ de la fin du temps réglementaire. Les “Magiciens” sont alors devant 96-95. La messe semble dîte ! Même le public de la bouillante arène des “Frelons” affiche sa résignation. David West va lui redonner des vibrations. Le surprenant arrière-ailier des Hornets profite en effet d’une passe laser de Desmond Mason sur la remise en jeu pour déclencher un tir: switch !
Les arbitres sont contraints de regarder l’action à la vidéo pour valider ou refuser le panier. Le tir est bien déclenché avant la sirène, les Hornets s’imposent 97-96. “Nous sommes sous le choc. C’est dur de perdre un match avec la moitié d’une seconde à jouer. C’est arrivé ce soir”, commente laconique, Gilbert Arenas, dont les 43 pts n’auront servi à rien. “Les gars ont confiance en moi, le coach aussi. J’étais un peu nerveux sur la remise en jeu mais après j’ai contrôlé. C’est le genre d’action dont tu rêves quand tu es petit, mettre un shoot au buzzer en NBA pour faire gagner ton équipe”, s’enthousiasme West, déjà auteur du shoot de la gagne face à Milwaukee et Houston. Ne cherchez pas plus loin le Mister clucth des Hornets !
Dans l’Ohio, Cleveland a confirmé sa capacité à revêtir ses plus beaux apparats quand un caïd débarque en ville. En s’imposant 101-87 face aux Spurs d’un TP annihilé par la défense de King James (4 pts, 2/7, 7 balles perdues), les Cavs remportent leur 14ème succès à domicile en 16 rencontres disputées face à des équipes nanties d’un bilan supérieur aux 50% de victoires. En revanche, à l’image de la défaite l’avant-veille face aux Warriors, les Cavs sont beaucoup moins plus accueillants avec les formations à moins de 50% : 5 victoires pour autant de défaites.
“On doit grandir, ce n’est pas normal de battre Phoenix, Detroit, San Antonio et de ne pas faire pareil contre les équipes plus faibles”, tance James, auteur de son sixième match de la saison au dessus des 40 pts (44). Pour la deuxième saison de suite, Cleveland franchit le cap des 30 victoires avant le all star break. “Les adversaires aiment bien me mettre sur le dos un joueur plus grand. Ce soir, j’aurais dû prendre plus de shoots extérieurs quand il y avait la place pour”, assure pour sa part Tony Parker, “mangé” par LeBron en seconde période et auteur de son pire match de la saison.
New-York aurait au contraire bien aimé mettre fin à sa série actuelle. Arrivée à Dallas avec neuf défaites de suite dans la besace, la troupe de Larry Brown en repart avec une 10ème, sans jamais avoir vraiment existé, ce qui est le plus inquiétant pour les Knicks. “Ce n’est pas de perdre qui me dérange, j’ai déjà joué avant pour des équipes qui perdaient beaucoup. C’est la manière avec laquelle nous perdons”, se plaint Quentin Richardson, qui peine toujours à trouver sa place et son jeu au sein d’une formation qui vient de laisser filer 16 de ses 17 derniers matchs. “Je n’aime pas du tout cela. On doit trouver un moyen de gagner. Je me sens désolé pour les gars quand je les vois revenir dans le vestiaire”, avoue, dépité, Larry Brown, dont la première saison à Big Apple constitue pour l’instant un chemin de croix. Ce nouveau revers place d’autant plus les Knicks devant leurs faiblesses actuelles qu’il y a un mois, au Madison Square Garden, ils se débarassaient avec la manière de ces Mavs défensifs new-look pour enregistrer leur 5ème victoire consécutive. La série s’arrêtera à six. Depuis, New-York n’a gagné qu’un seul match. La honte !