Brad Stevens : « Ce sont les joueurs qui méritent toutes ces louanges »

Avec plus de 50 millions de dollars assis en costume sur leur banc, les Celtics ne devraient logiquement pas être en finale de conférence. Avant le début des playoffs, l’absence de Kyrie Irving, couplée à celle de Gordon Hayward, Daniel Theis et Marcus Smart, ont transformé la fin de la saison régulière en course aux trèfles. Tout le monde voulait jouer Boston, plutôt que de faire face aux Raptors, aux Sixers, ou à LeBron James et ses Cavaliers.

Un mois plus tard, les Celtics mènent 1-0 face à Cleveland en finale de conférence alors que tous leurs autres rivaux, en particulier Milwaukee et Philadelphie, regardent la fin de saison à la télévision. Cette ascension aux portes de la finale NBA a solidifié la réputation déjà bien établie de Brad Stevens. Avec un effectif amoindri, ce sont ses choix stratégiques et tactiques qui font les gros titres et le placent déjà parmi les meilleurs techniciens de la ligue. L’entraîneur, lui, ne veut pas entendre un mot de plus à ce sujet. Si les Celtics sont là où ils en sont, c’est uniquement grâce aux joueurs.

« C’est ridicule. Toutes ses louanges me mettent mal à l’aise, » explique-t-il à ESPN. « Ce sont les joueurs qui méritent de recevoir toutes ses louanges. Tout le monde doit jouer son rôle. Ce n’est pas le succès d’une seule personne. C’est un travail collaboratif mais c’est Danny (Ainge) qui a choisi tous ses joueurs et il a fait un super boulot. »

Ironiquement, c’est dans le camp des Celtics que le raisonnement de l’entraineur résonne le plus fort. Pour Robert Parish, le légendaire pivot de Boston, Brad Stevens devrait gagner un ou plusieurs titres avant de recevoir autant de compliments. Un peu à l’image de Rajon Rondo, qui avait proclamé que les Celtics ne fêtaient pas une apparition en finale de conférence, « The Chief » demande alors à son tour à tout le monde de prendre du recul.

« J’aime beaucoup son travail mais je pense qu’il reçoit un peu trop de félicitations, » tempère-t-il. « Ils le vénèrent comme s’il avait gagné trois ou quatre titres. Il faut arrêter. Gagner un titre d’abord. Même Steve Kerr ne reçoit pas autant de louanges. »

À sa décharge, Brad Stevens n’a jamais pu compter sur un effectif aussi pharaonique que celui de Golden State. C’est au contraire sa capacité à tirer le maximum de tous ses joueurs qui rend son travail aussi unique. L’entraineur des Celtics devra toutefois faire face à un LeBron James revanchard lors du Game 2, et son équipe n’a aucune garantie de sortir de cette série vainqueur. Pire, si Brad Stevens fait une erreur, les médias pourraient se retourner contre lui…

« Ce serait génial, n’hésitez pas ! » dit-il alors avec un grand sourire.