La série que vit actuellement Joe Johnson revêt forcément un goût particulier : membre des Rockets, « Iso Joe » était encore un Jazzman en février.
Quand il a quitté l’Utah, la franchise était en-dessous des 50% de victoires et l’idée d’une demi-finale de conférence relevait du doux rêve. La suite, on l’a connaît, et Joe Johnson avait senti le coup venir.
« Je ne sais pour quelle raison, j’avais imaginé que ça se passerait comme ça » assure-t-il au Deseret News. « Évidemment, même si je suis parti, je regarde un peu de basket et je suis le Jazz. Je ne sais pas pourquoi mais je savais qu’on allait se recroiser d’une manière ou d’une autre. »
Évidemment, l’ancien All-Star est ravi de ce coup du destin et ne peut que saluer le travail de son ancien entraîneur, Quin Snyder.
« Ils jouent bien, ils sortent d’une grosse série contre OKC, mais c’est bien de les voir sur de bons rails, que tout va bien, et il faut donner du crédit à Quin et son coaching staff. Il a perdu beaucoup cet été, et se reposer sur un rookie pour mener ses gars, c’est du boulot. »
Il y a un an…
Lui, pendant ce temps, a réussi à rejoindre un candidat au titre où les minutes sont chères. S’ils ne manquent pas d’arguments, Joe Johnson et ses trente-sept printemps doivent composer avec un effectif très riche, qui a retrouvé Luc Mbah A Moute et Ryan Anderson ces derniers jours. Ce qui ne fait pas ses affaires.
« Maintenant que tout le monde est en bonne santé, ça complique les choses pour trouver du temps de jeu à chacun » avoue Mike D’Antoni. « Mais il est solide et j’ai plus que confiance en lui si on a un problème : je sais qu’il répondra présent si je me tourne vers lui, et je n’hésiterai pas. C’est un plus de l’avoir dans son équipe à n’importe quel âge. »
Pour l’instant il n’a eu le droit qu’à trois petits bouts de match au premier tour (25 minutes au total) et n’a pas joué le Game 1 contre Utah. Il s’attendait sûrement à autre chose, mais ça ne l’empêche pas de contribuer, à sa façon.
« Moi, peu importe les minutes que je récupère, j’essaie d’être productif, de jouer dur, de prendre du plaisir, d’apprécier le moment. Et puis mon point de vue est différent par rapport à ceux qui sont sur le terrain, donc peu importe ce que je remarque, j’essaie de leur dire comment s’ajuster, leur dire ce dont on a besoin, ce dont on n’a pas besoin. Donc je leur parle en permanence en essayant d’apporter ma patte, mon empreinte, pour aider les gars sur le parquet. »
Le parfait vétéran en somme. Et dire qu’il y a un an il crucifiait les Clippers de Chris Paul au buzzer…