Al Horford n’a pas le boulot le plus facile du monde en ce moment puisqu’il a la lourde tâche de se coltiner Giannis Antetokounmpo. Difficile de dire qu’il n’a pas démérité hier soir quand on voit la ligne de stats du Grec : 35 points à 11/21 aux tirs, 13 rebonds, 7 passes et 3 interceptions. Pourtant, c’est le cas.
Déjà parce que, de son côté aussi, il a fourni un match plein avec ses 24 points, 12 rebonds, 4 passes, 3 contres et 2 interceptions, avec un 13/14 aux lancers francs. Comme annoncé dans notre preview de la série, le vétéran s’est intelligemment servi de sa science du placement pour bonifier son agressivité et battre un record de lancers tentés.
En allant provoquer une perte de balle du Grec par ci, une faute par là. « Al Horford est costaud, il contrôle son corps, il sait ce qu’il fait sur le parquet » admet Giannis Antetokounmpo, qui a eu du mal à digérer sa sortie pour six fautes.
« On voulait le poster » confie Brad Stevens au Boston Herald. « On voulait le faire jouer au poste pour faire défendre Giannis en bas, et Al a fait un bon boulot. Il a été chercher 14 lancers, parce qu’il a beaucoup, beaucoup travaillé pour trouver sa position et aller sur la ligne. Il s’est battu. »
La fatigue en vaut la chandelle
Comme depuis le début de l’année, et comme depuis son arrivée dans le Massachusetts, le joueur de 31 ans a enfilé le costume d’homme à tout (bien) faire essentiel pour la jeune escouade celte.
« On est avec Al, il a été un formidable facilitateur pour nous cette saison » rappelle son coach. « Il sort parfois de sa boîte et devient plus un scoreur à cause de la manière dont nous sommes défendus, et en ce moment, il est plus scoreur… et facilitateur, et défenseur sur Giannis, et, vous savez, un peu de tout. Il va peut-être faire la séance vidéo aujourd’hui. C’est son boulot. »
En réalité, l’ancien Hawk va sûrement beaucoup se reposer après ses 44 minutes passées sur le parquet, un record pour lui cette année. « J’ai trouvé tout le monde crevé à la fin de la prolongation, mais je ne crois pas que quelqu’un l’était plus que Al, avec toute cette débauche d’énergie qu’il a fournie pour nous » note Brad Stevens.
L’intérieur a joué les huit dernières minutes du match et toute la prolongation – sauf les quatre dernières secondes – mais la fatigue en vaut la chandelle : c’est pour des matchs comme ça qu’il joue au basket.
« Vu le scénario, je voulais vraiment en faire partie » avoue-t-il. « Je suis content d’avoir pu jouer et finir le match. Je me sens bien, je pense que le staff a bien géré notre temps de jeu tout au long de l’année. Je suis fatigué parce que c’était un match dur mais c’est le moment de l’année où tu veux jouer, tu veux faire partie de ce genre de matchs. J’ai essayé de donner le ton en défense, puis de faire ce que je pouvais pour nous aider à gagner. »
C’est réussi puisque Boston mène 1-0 après la première manche.