Les Lakers n’iront pas en playoffs mais ils continuent de régaler le Staples Center ! Menés de 20 points dans le troisième quart-temps, les Angelinos ont été complétement remis dans le coup grâce au tandem… Alex Caruso et Ivica Zubac (16 pts), sans compter le match plein de Kyle Kuzma (27 pts, 12 rbds et 6 pds), pour obtenir la prolongation. Mais dans cette période supplémentaire, Eric Bledsoe (39 pts et 6 pds) a pris le relais du duo Antetokounmpo – Middleton (55 pts à eux deux) pour arracher la décision (122-124).
Pendant longtemps, on s’est demandé : quand est-ce que l’une des deux équipes va se mettre à défendre un peu ? Car Lakers et Bucks s’accordent mutuellement des cadeaux défensifs. L’accès au cercle est trop facile et l’adresse extérieure est très élevée. Sur un petit tir mi-distance de Jabari Parker par exemple, Brandon Ingram ne daigne même pas mettre un bras. Près du cercle, le duel des monstres physiques Randle-Antetokounmpo tient déjà ses promesses.
Le Laker s’en va écrabouiller Tyler Zeller au dunk tandis que Giannis Antetokounmpon touche à tout. Pendant que Josh Hart fait un retour très convaincant avec sa grosse activité habituelle au rebond, Khris Middleton enchaîne les 2+1 près du cercle et compte déjà 15 points après 12 minutes (34-39).
Milwaukee profite des trous défensifs des Lakers
Du côté des Bucks aussi, on se demande où est l’aide défensive quand KCP se retrouve seul devant le cercle, ou quand ce dernier envoie Brook Lopez au alley-oop. Ce même KCP se fait expulser après avoir contesté un « no call » et voilà le banc des Lakers hyper parsemé avec seulement 4 joueurs, 2 pivots (Lopez et Zubac) et 2 meneurs (Ennis et Caruso).
Et grâce au jeu des lancers-francs, Milwaukee s’envole au score à la pause (57-68). Les intentions défensives de LA ne sont pas beaucoup plus flagrantes après le vestiaire. Luke Walton prend un temps-mort rapide à la Gregg Popovich. Kyle Kuzma continue de scorer avec consistance mais dans le vent car son équipe ne défend pas. Milwaukee est en total contrôle et compte plus de 20 points d’avance (74-95).
Du Steve Nash dans les mains d’Alex Caruso !
Sonné, le Staples Center reprend soudainement vie grâce à un duo hautement improbable : Alex Caruso et Ivica Zubac. On exagère à peine quand on dit que le premier se transforme en Steve Nash pour quelques minutes. Le meneur trouve son pivot les yeux fermés, y compris avec une passe dans le dos extraordinaire en transition – dans le Top 10 de l’année ? – pour le dunk. Kuzma a bien compris que le pivot ne ratait plus rien et le sert lui aussi. Et comme la défense tient aussi la route, le momentum bascule complétement dans un Staples de feu qui scande « D-fense ! D-fense ! ». Les Lakers passent un 21-7 en six minutes pour égaliser (104-104).
Walton décide de sortir Zubac, logiquement ovationné, pour remettre Randle. Caruso lui, reste mais s’efface devant Kuzma ou Ingram qui envoie un énorme tir primé. Mais ses 3 ratés aux lancers font très mal aux Lakers.
L’attaque des Bucks annihilée, Giannis Antetokounmpo tient la marque grâce à ses petits « tip-in ». Milwaukee, avec Bledsoe ou Middleton a plusieurs occasions de tuer le match, mais rien ne rentre : prolongation (112-112). Une « drôle » de période supplémentaire où les Lakers reperdent pied. Et où Bledsoe devient inarrêtable dans ses drives, main gauche notamment, devant Caruso. « Mini-LeBron » inscrit les 9 premiers points de l’OT et LA coule (112-121). Randle manque clairement de lucidité en attaque. On pense le match terminé mais Kuzma et Hart offrent un nouveau sursaut d’énergie pour revenir à seulement 1 point (120-121). Mais les Bucks ne craquent pas sur la ligne et finissent par l’emporter de justesse.
Une victoire quasi synonyme de qualification pour les playoffs pour Milwaukee (41 victoires – 35 défaites), qui rejoue dimanche à Denver. Les Lakers (33 victoires – 42 défaites) accueilleront les Kings le même soir.