Ce n’était pas toujours beau à voir mais l’essentiel est assuré pour les Spurs : la victoire face à un concurrent direct dans la course aux playoffs, les Pelicans (98-93). Dans un match où les deux équipes n’ont pas shooté à plus de 40%, Dejounte Murray, auteur de son 6e double double de la saison (18 pts et 12 rbds), a été précieux à côté de LaMarcus Aldridge (25 pts et 7 rbds). Ce dernier a livré une grosse bataille avec Anthony Davis (21 pts et 14 rbds), gêné par les fautes en fin de rencontre.
Si vous aimez le jeu « up tempo » avec beaucoup d’adresse générale, regardez la première mi-temps de ce Spurs-Pelicans. Si vous aimez tout l’inverse, la seconde. Les protagonistes ont offert ce double visage dans ce duel marqué, dès le départ, par la bataille intérieure attendue : Aldridge vs Davis. Les deux hommes se rendent mutuellement la vie difficile pour scorer mais Aldridge connaît le meilleur démarrage en se rapprochant du cercle. Pour lui répondre, Holiday puis Rondo envoient Davis dans les nuages pour des alley-oops. Tony Parker fait une rentrée remarquée avec notamment un tir à 3-points, les fesses en arrière, à 10 mètres (37-26).
Dejounte Murray hyperactif, Manu Ginobili hyper-malin
La balle circule vraiment bien côté Spurs. L’adresse lointaine est au rendez-vous (jusqu’ici…) et l’écart continue de grimper (44-30). Avec le tempo imposé par Rondo et quelques paniers de Mirotic, les Pelicans recollent. Holiday, après son gros dunk main gauche devant LMA, fait encore apprécier sa détente avec une claquette dunk. Le momentum bascule clairement côté visiteurs avec un nouveau fadeaway de Davis. Tout est à refaire à la pause (60-58), mais après le passage au vestiaire, Murray s’occupe justement de tout avec ses mains actives. Une interception ici, un rebond offensif et le putback là… Alvin Gentry prend même un temps-mort après 49 secondes de jeu à cause du jeune meneur.
Mais ce 3e quart-temps est marqué par une incroyable maladresse générale. Les shoots sont bons, surtout ceux des Spurs, mais plus rien ne rentre. Quelqu’un a soudé l’accès au cercle ? On ne compte plus le nombre de tirs qui roulent dessus mais ne tombent pas dedans. San Antonio manque ainsi un paquet d’occasions de s’échapper au score. Coach Pop décide alors d’envoyer Manu Ginobili. Une rentrée décisive car l’Argentin malin obtient deux fautes d’Anthony Davis et fait sortir de ses gonds ce dernier : faute technique pour lui, quelques secondes après celle récoltée par Gentry encore à cause de Manu le filou, qui sanctionne sur la ligne des lancers-francs (71-62). Malgré ce 10-0 complété par un tir primé de Ginobili, NOLA reste dans le coup. Davis sur le banc, Holiday prend le relais avec ses tirs à mi-distance.
La 6e faute d’Anthony Davis dans le money time
Clark, l’un des rares joueurs à tirer à 50% de réussite ce soir, fait aussi le plus grand bien aux Pelicans avec ses tirs extérieurs (85-80). Holiday, malgré quelques mauvais tirs, poursuit sa grosse soirée. Jusqu’à ce que Danny Green le bloque, son 6e contre ! Mais ce dernier est toujours aussi maladroit en attaque, comme Mills et Parker : 7/35 à eux trois ! SA ne tue pas le match mais sa défense fait le travail, à l’instar du contre par derrière de Gino sur AD. Davis, ciblé par la défense adverse, a globalement reçu le ballon dans des conditions difficiles, est à la peine. À deux minutes du terme, Aldridge obtient sa 6e faute. Malgré Holiday, les Spurs résistent jusqu’au bout.
Victoire capitale pour les Texans (39 victoires – 30 défaites) qui n’ont plus qu’une défaite de plus que leurs adversaires du soir. Les Spurs enchaînent avec un nouveau gros match pour les playoffs face aux Wolves, à domicile samedi. Les Pelicans accueillent les Rockets le même soir.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.