Le Heat espère rebondir en équipe

Si les playoffs démarraient aujourd’hui, le Heat défierait les Raptors au premier tour. Seulement, il reste encore une vingtaine de matches et les Floridiens, malgré leur bilan équilibré (30 victoires – 28 défaites), restent sous la menace de Detroit (28-29) pour la 8e place. Surtout, Miami est en très petite forme en ce moment : 7 défaites sur ses 8 derniers matches.

Ce All-Star break va donc être utile, comme pour la plupart des autres équipes, à bien des égards.

« Dans deux ou trois jours, nous serons probablement en mesure d’avoir un peu de recul”, assurait Erik Spoelstra à l’issue d’une défaite « décevante » à Philadelphie, “et dans cinq ou six jours nous serons impatients de nous retrouver ensemble avec ce groupe, puis de retourner au travail et de nous mettre en position de finir fort les (24) derniers matches. »

Le mot « ensemble » a tout son sens dans cette franchise. Malgré le repêchage de Goran Dragic au All-Star Game et le retour de l’enfant chéri Dwyane Wade, Miami s’est construit ces dernières années autour d’un effectif sans véritable tête d’affiche.

La répartition au niveau du scoring l’illustre bien. Avec huit joueurs, Miami est l’équipe qui compte le plus de joueurs affichant une moyenne supérieure à 10 points par match (avec au moins 30 apparitions). Les seconds de la catégorie sont les Celtics avec 7 joueurs mais Kyrie Irving évolue un cran au-dessus.

« Nous sommes construits différemment que certaines des meilleurs équipes des deux conférences”, poursuit le coach. “Nous devons jouer avec la même identité, on a besoin de plusieurs contributeurs dans le même match. On est construits ainsi. »

Obligation de faire un break avec le basket

Le coach estime que, malgré les défaites, ses joueurs étaient « engagés émotionnellement » et qu’ils avaient joués les dernières rencontres comme des matches de playoffs. Pour mieux repartir dans cette bataille, Erik Spoelstra a imposé à sa troupe de se « débrancher » du basket pendant ces quelques jours, de se « relaxer ».

« On va essayer de mettre un peu de côté le basket et de nous ressourcer”, témoigne Goran Dragic, pas forcément le mieux placé pour le faire puisqu’il jouera ce dimanche soir. “Nous sommes toujours dans la course aux playoffs alors on doit regarder le positif parce qu’on peut faire un run. Chaque match compte. »

« Dès notre match de retour, ce sera du basket de haute intensité », complète Dwyane Wade, également présent à Los Angeles ce week-end, comme son compère Wayne Ellington, participant au concours de tirs à 3-points. La bonne nouvelle, pour les Floridiens, c’est que le calendrier pour finir la saison est plutôt avantageux.

Miami est en effet l’équipe qui a joué le plus à l’extérieur jusqu’ici. Elle jouera donc 15 de ses 24 derniers matches à l’American Airlines Arena. Aussi, hormis deux matches contre Oklahoma City, un face à Cleveland et un autre contre Toronto, elle n’affronte aucun cador de la ligue. À Miami d’en tirer profit pour définitivement se mettre à l’abri.