Interview Patty Mills : « On aimerait pouvoir jouer les Warriors à 100% »

Pour pallier aux absences de Dejounte Murray et de Tony Parker, Patty Mills était de nouveau titulaire cette nuit dans la défaite des Spurs à Golden State. Auteur de seulement 7 points à 3/10 aux tirs en 18 minutes de jeu, l’Australien ne s’est pas montré sous son meilleur jour. Après la rencontre, nous sommes revenus avec lui sur les nombreux défis et changements auxquels les Spurs doivent faire face cette année.

Patty, vous étiez titulaire aux côtés de Davis Bertans ce soir. Qu’est-ce qu’il apporte au cinq de départ ?

Je pense que Davis a fait du bon boulot dans tous les matchs où il a été titulaire. Ça nous permet d’avoir plus de rythme des deux côtés du terrain, d’être plus agressif vers le panier, et juste de jouer plus rapidement. Je pense que ce changement a aussi fait du bien au deuxième cinq. Pau amène beaucoup d’expérience et une super lecture du jeu, et l’avoir à mes côtés avec en plus Tony et Manu est intéressant. Je pense qu’on a simplement besoin d’enchainer les matchs pour trouver notre rythme mais je trouve que ce changement de rotation nous a fait du bien.

Il vous manquait quatre joueurs ce soir (Kawhi Leonard, Rudy Gay, Tony Parker et Dejounte Murray). Pour faire face aux champions en titre, c’est une situation difficile ?

Vous savez, nous avons des objectifs élevés et nous pensons que tous nos joueurs, du numéro un au numéro dix-sept si on compte nos deux « two ways », peuvent faire le boulot. Nous avons un effectif solide même si seulement la moitié des joueurs sont disponibles. Ce soir, nous avons joué contre la meilleure équipe NBA et ils ont simplement été plus réguliers que nous pendant les 48 minutes de la rencontre. Ils ne sont pas champions pour rien et ce soir ils l’ont montré. Mais je pense qu’on pourra tirer de bonnes choses de ce match. On regardera la vidéo demain, mais on a produit de bonnes séquences notamment en première mi-temps.

Ça fait maintenant plusieurs années que les Warriors et les Spurs font partie des meilleures équipes de l’Ouest mais, pourtant, il semble que vous ne les jouez jamais au complet. Est-ce frustrant de ne pas pouvoir pleinement vous mesurer à eux ?

Forcément c’est quelque chose qu’on garde dans un coin de notre esprit. On aimerait pouvoir les jouer à 100% avec tous nos joueurs disponibles et reposés pour voir ce que ça pourrait donner mais c’est comme ça. Nous avons confiance en tous les joueurs qui mettent un pied sur le parquet et tout ce qu’on peut faire,c’est se battre jusqu’au bout et ne rien regretter.

Avec toutes les blessures, vous avez été balloté de rôle en rôle cette saison. Comment est-ce que vous arrivez à gérer cette situation ?

C’est sur que c’est différent des années précédentes. C’est un défi à part entière. Chaque soir, vous devez être prêt à jouer à une position différente et avoir un rôle particulier pour aider l’équipe tout en maximisant l’opportunité qui vous est donnée. Ce soir pour moi, la situation était certes différente par rapport aux derniers matchs mais au moins j’ai la chance d’être sur le parquet et j’ai l’opportunité d’avoir un impact sur la rencontre. C’est comme ça, il faut savoir être malléable.

Votre pourcentage à 3-points a baissé cette saison, est-ce que c’est la conséquence de cette incertitude ?

Je ne crois pas, non. C’est vrai que quand vous avez un rôle clairement différent, vous êtes plus à l’aise parce que vous savez d’où viennent vos tirs. Quand votre rôle et votre position changent, les tirs que vous avez ne sont pas forcément les mêmes donc il faut essayer de s’habituer et de trouver un rythme. Mais comme je le disais, c’est comme ça. On n’a pas le choix et c’est à nous d’essayer de maximiser les opportunités que nous avons, peu importe le rôle.

Propos recueillis à Oakland.