Non drafté, passé par la D-League, les contrats de 10 jours en NBA, et même une coupe franche puis une signature dans la foulée l’été passé… David Nwaba n’est que dans sa deuxième saison NBA, mais il a déjà bien bourlingué !
Auteur de 6 points, 4 rebonds et 1 interception dans la large défaite des Bulls à Portland, il a apporté ce qu’on attend de lui : de l’énergie et de la défense ! Le nouvel énergizer de Chicago n’a pas mis longtemps à prendre ses marques. Il est en progression dans quasiment chaque catégorie statistique cette année.
Basket USA a fait le point avec l’arrière des Bulls : sa saison, son parcours chaotique, ses origines nigérianes et même une très, très faible offre d’un club européen qui restera anonyme…
« Je n’allais pas jouer en Europe pour 700 euros par mois ! »
David, vous êtes dans votre deuxième saison NBA maintenant, après un an chez les Lakers, comment vous sentez-vous à Chicago ?
« Je pense m’en sortir plutôt bien. Je suis bien installé dans la rotation. J’ai du temps de jeu et j’essaie de donner mon meilleur à chaque match pour aider l’équipe à gagner. »
Vous avez dû quitter les Lakers l’été passé, avez-vous été déçu ?
« Non car je suis content d’être avec les Bulls. C’est super pour moi de continuer à pouvoir vivre mon rêve de jouer en NBA. C’est une belle opportunité et je vais continuer à en profiter au maximum. »
Peut-on dire que votre rôle est similaire à ce que vous faisiez à Los Angeles : de la défense et des courses ?
« Globalement, c’est le même rôle dans deux équipes qui sont en reconstruction. Mon rôle est de jouer dur et d’apporter en défense. Je dois être cette étincelle en sortie de banc, et amener le plus d’énergie possible pour l’équipe. »
Vous n’avez pas été drafté à votre sortie de Cal Poly en 2016, quelle a été votre réaction ? Et surtout, votre plan B ?
« Je ne suis même pas inscrit à la Draft en fait. Je pensais partir à l’étranger. Et puis, j’ai eu cette opportunité de faire un essai avec l’équipe de D-League [de Los Angeles]. J’ai intégré l’équipe et en fin de saison, le coach [Luke Walton] m’a appelé pour filer un coup de main et j’ai joué 20 matchs. Ça m’a mené là où je suis maintenant, dans une autre franchise de légende, je vis mon rêve. »
Quand vous parler de l’étranger, était-ce en Europe ? Et dans quels clubs alors : Espagne, France ?
« Oui, c’était en Europe. Mais le salaire n’était pas à la hauteur. Apparemment, ils ne payent pas beaucoup les rookies là-bas. Ça ne valait pas le coup. De ce que j’ai entendu, c’était pour 700 euros par mois donc peu importe où c’était en Europe, je n’allais pas partir pour ça ! »
« On apprenait déjà en D-League les systèmes qu’on utilise maintenant »
On comprend effectivement mieux votre décision de jouer en D-League. Quel regard portez-vous sur cette passerelle vers la NBA, une passerelle de plus en plus fréquentée ?
« C’était ma première année pro en fait. C’était une bonne expérience. On s’entraînait dur et on apprenait déjà les systèmes qu’on utilise maintenant. C’était une belle chance pour moi de grandir et de développer mon jeu. C’était un bon départ pour ma carrière. »
Que retenez-vous de cette expérience en D-League et qui vous est utile en NBA ?
« Ce que je retiens, c’est de savoir saisir sa chance quand elle se présente. Il faut jouer dur quoi qu’il arrive. Car il y a toujours quelqu’un qui peut t’observer. Il faut tout le temps jouer à fond. Et puis, évidemment prendre du plaisir aussi. »
Vous avez des origines nigérianes par vos deux parents, avez-vous déjà envisagé de jouer pour le Nigéria en compétitions internationales ? Avez-vous eu des contacts avec la fédération ?
« J’ai eu quelques contacts avec eux par le passé mais je n’ai jamais eu le temps de vraiment me poser et penser à ça. Jusqu’à présent, j’ai vraiment été concentré sur ma carrière ici et chaque saison dans laquelle je me lançais. »
Un rôle important dans le basket FIBA pourrait-il vous tenter ?
« Oui, ça pourrait être intéressant. Après, je n’ai jamais vraiment eu le temps d’y réfléchir donc je ne sais pas. Mais pourquoi pas, c’est une possibilité. »
Vous êtes un des joueurs les plus athlétiques de la ligue, avez-vous suivi un entraînement particulier ? Ou été tenté par l’athlétisme (spécialité de sa soeur Barbara, 12e au dernier heptathlon olympique en 2016) par exemple ?
« J’ai joué au volley et au football pendant un an quand j’étais au lycée. Mais rien d’autre que le basket au final. J’ai toujours eu ces qualités athlétiques, et ça m’a bien servi je pense. »
Propos recueillis à Portland