La saison n’est pas simple pour les Spurs et pour Gregg Popovich. Les blessures de Tony Parker, Rudy Gay et bien sûr Kawhi Leonard perturbent sa gestion du groupe, mais l’entraîneur se veut philosophe pour sa 22e saison.
« Le basket n’est pas ma vie », assure-t-il ainsi. « C’est comme ça que je gagne mon argent et que je fais vivre ma famille, mais ce n’est pas la chose la plus intéressante de ma vie. J’imagine que ça signifie que je ne suis pas un vrai fan de basket. »
Pour Gregg Popovich, son rôle est avant tout celui d’un professeur, sur le terrain évidemment, mais également à l’extérieur. L’homme aux cinq titres a ainsi profité d’un déplacement récent à Los Angeles pour faire projeter à ses joueurs le film « Le 13e », qui explore les « liens entre la race, la justice et l’incarcération de masse aux États-Unis ».
« Si toute votre vie est centrée sur le basket, je pense qu’elle doit être très ennuyeuse. Plus votre groupe est exposé aux problèmes sociaux et plus ils voyagent dans certaines villes, plus ça l’aide à grandir et à s’apprécier mutuellement. S’ils peuvent développer de l’empathie et de la compréhension pour les autres, ça donne un sens à leur existence, et tout le monde en profite. »
Et ça aide à relativiser un mois de janvier compliqué, avec cinq victoires pour cinq défaites.
« Le boulot est stressant, c’est certain. La situation est toujours assez incertaine, simplement parce que les gens savent compter. Ils savent si vous gagnez ou si vous perdez. Et certains sont gênés si vous perdez trop. J’étais une vraie andouille au début », plaisante même le coach, qui a failli prendre la porte en 1999. « Tu es sûr de toi, avec un gros ego, et tu veux t’imposer. Tu penses que tu es le centre de tout. Et puis tu comprends que non. Non, non, non. Tu es censé être le professeur. Tu es censé être celui qui aide les autres à grandir, et pas seulement leur apprendre à défendre poste bas. »