Le Thunder trouve du rythme depuis que Russell Westbrook laisse le pied sur l’accélérateur

Si le Thunder va beaucoup mieux depuis deux semaines, c’est en partie parce que Russell Westbrook s’est remis en question. Statistiquement, ça se traduit d’ailleurs par un net changement au niveau de sa sélection de tirs.

Lors des 20 premiers matchs de la saison, le mener jouait en périphérie et se contentait de tirs de loin : quasiment six tirs à 3-points par match. À l’inverse, sur les 10 derniers matchs, le MVP régnant ne tente sa chance que deux fois par match derrière l’arc. Et ça change tout !

« C’est clair », confirme Billy Donovan sur ESPN. « C’est son énergie qui élève le niveau de l’équipe. Et il prend de très bons tirs. Il arrive à ses positions préférentielles où il a beaucoup de confiance. Il ratait ses tirs en début de saison car il pensait trop à incorporer ses coéquipiers. Mais maintenant, il ne se pose plus de question. Il est le catalyseur de notre équipe, offensivement comme défensivement. »

Avec 13 passes hier soir en plus de ses 33 points, Russell Westbrook a effectivement fait tourner sa boutique à plein régime. Et ce n’est pas un hasard si, pour la première fois de sa saison, le Thunder a enfin pu voir le meneur et Paul George à 30 points ou plus. L’agressivité du MVP vers le cercle entraîne ses coéquipiers dans son sillage.

« Russ ne s’occupe plus de nous mettre à l’aise mais il joue son jeu. Et nous, on joue avec ce qu’il crée. Il est bien plus efficace comme ça », ajoute Carmelo Anthony. « On sait ce qu’on peut apporter, on le comprend et on l’accepte. Et comme ça, lui peut jouer son jeu, se relâcher et faire ce qu’il fait de mieux. On a besoin de ce Russ-là ! Pas de celui qui est dans ses petits souliers. On se débrouillera autour de lui. »

« Tout le monde se tient à son rôle »

Sur six victoires d’affilée et huit succès sur ses neuf derniers matchs, le Thunder trouve une formule qui marche.

« Ça prend du temps pour s’habituer les uns aux autres. Je le disais en début de saison : rien n’arrive en un soir », rappelle Melo. « Il faut du temps. Et plus ça va, mieux ça va pour nous. On apprend à jouer ensemble et à connaître les tendances des uns et des autres. Le plus important est qu’on accepte notre rôle et ce qu’on peut apporter à l’équipe. Et tout le monde s’y tient. »

D’humeur orageuse en début de saison, Russell Westbrook est désormais le premier à célébrer un alley-oop avec Melo, ou le dunk de mammouth de Steven Adams sur Jonas Valanciunas. Après une période pour s’apprivoiser, les trois superstars du Thunder peuvent dorénavant lâcher les chevaux, comme l’apprécie leur coach.

« Ils sont de plus en plus à l’aise dans le jeu, et dans le jeu qu’on essaie de mettre en place. J’espère qu’ils vont continuer comme ça, à jouer plutôt qu’à se questionner. »

À 20 victoires et 15 défaites, Oklahoma City retrouve des couleurs derrière un Russell Westbrook qui laisse à nouveau le pied sur l’accélérateur en permanence. C’est comme ça qu’il fait le plus mal aux adversaires.