Victor Oladipo (38 points) repousse les Nets après prolongation

Les Pacers ont (encore) joué à se faire peur cette nuit. Face à des Nets revigorés par la fessée collée à Washington la veille (+35), Indiana, qui restait sur trois revers frustrants à domicile, a dû s’employer pour l’emporter après prolongation (123-119). Si Myles Turner (23 pts, 9 rbds, 6 cts) a joué un rôle prépondérant dans le retour des hommes de Nate McMillan relégués à -19 juste avant le repos, c’est encore Victor Oladipo qui a endossé le costume de sauveur avec ses 38 points (à 13/23 au tir) et 6 passes décisives.

Une première mi-temps Nets et sans bavure

On savait les Nets en mission, remotivés par une réunion de crise qui avait plutôt porté ses fruits face à DC. Malgré la fatigue du back-to-back (et les absents de taille), Brooklyn a démarré en trombe sur le parquet de Pacers trop souvent en dilettante en première mi-temps. Cette fois encore, le résultat est sans appel : Dinwiddie (3/3 à 3-pts) et Zeller (3/3 au tir) lancent les hostilités dans un premier quart où les New Yorkais tirent à 12/23 (21-28). L’adresse extérieure continue de faire des malheurs dans le 2e acte, que ce soit par Crabbe, Carroll, Dinwiddie ou LeVert qui claque un 3+1 sur Oladipo après un rebond offensif et une passe décisive de Zeller (35-51).

Alors qu’Indiana s’apprête à rentrer au vestiaire avec 19 points d’écart, Domantas Sabonis laisse exploser toute la frustration de son équipe avec un poster dunk sur Jarrett Allen (41-57). Un moindre mal, et finalement bien plus que ça, puisque les Pacers reviendront sur le parquet avec des intentions toutes autres.

Le tournant Turner

Les locaux entament le 3e acte pour un 11-0 aussi rapide qu’impressionnant. La paire Collison-Bogdanovic en transition et Oladipo à 3-points font des dégâts (52-57), mais Brooklyn résiste. Il faut alors le bon passage de l’excellent Myles Turner pour qu’Indiana recolle vraiment au score. Avec 13 points dans le 3e acte dont un autre poster sur le pauvre Allen, une claquette dunk de folie et deux missiles à 3-points sur des pick-and-pop, l’intérieur polyvalent permet aux siens de repasser brièvement devant au score, mais surtout d’y croire plus que jamais à 12 minutes de la fin (80-81).

Après Turner, Lance Stephenson va chercher son moment de gloire avec son engagement et sa combativité à toutes épreuves. Son interception suivie d’un lay-up renversant avec la faute devant Dinwiddie et Carroll électrise la foule et permet aux locaux de boucler un 11-0 en moins de deux minutes (93-84). Indiana passe en mode gestionnaire en s’en remettant à Oladipo par deux fois pour repousser le danger (105-98).

Oladipo toujours chaud

Avant de se faire brutalement bousculer par un 3+1 de Crabbe et un missile de Carroll qui relance complètement la fin de match. Collison annihile parfaitement la zone adverse en filant jusqu’au cercle (110-106) mais Dinwiddie, depuis le corner, va malicieusement chercher 3 lancers pour égaliser en provoquant la faute d’Oladipo. Après un 3 points raté (vendangé ?) de ce dernier, les deux équipes se retrouvent alors en prolongation (111-111).

Secoué par cette fin de match imprévisible, Indiana s’accroche et ne flanche pas cette fois lorsque Carroll parvient à remettre les deux équipes à égalité à 119-1119. Oladipo, plus que solide depuis la ligne de réparation (10/10) sanctionnera le dernier raté de Dinwiddie pour arracher la victoire et déclencher les « MVP, MVP » du BankersLife Fieldhouse.

Les deux formations reprendront la route des parquets le 26 décembre : direction Detroit pour Indiana, San Antonio pour Brooklyn.