Giflés à Utah, les Nuggets n’y arrivent toujours pas à l’extérieur

Rodney Hood absent de dernière minute, on ne donnait pas forcément cher de la peau du Jazz, privé de son meilleur scoreur au coup d’envoi. Pourtant, Utah s’est finalement largement imposé contre Denver (106-77). En tête au repos, les Nuggets ont lâché prise en deuxième période, comme souvent hors de leur bases cette saison (3 victoires, 7 défaites). Quin Snyder et ses hommes peuvent être fiers de leur coup. Même diminués par les absences de Gobert, Exum, Johnson et donc Hood, ils restent toujours aussi durs à jouer et tiennent Denver à 77 points, leur plus faible total de la saison.

Utah commence le match en trouvant l’adresse de Ricky Rubio de loin. Un bon signe, mais sur lequel Quin Snyder ne peut compter toute la rencontre et l’entraîneur du Jazz le constate rapidement. Son Jazz peine à trouver des solutions offensives et s’en sort presque mieux sans Derrick Favors sur le parquet. Denver joue bien le spacing avec Nikola Jokic dans le rôle du chef d’orchestre. Le Serbe est impliqué sur les six premiers tirs réussis par les Nuggets, qui passent un 12-0 (12-19).

Denver ne tient qu’une période

La rentrée de Thabo Sefolosha fait beaucoup de bien défensivement pour trouver des points faciles, 11 sur balles perdues dans le premier quart. La recette qui leur avait permis de renverser la franchise des Rocheuses il y a à peine un mois lors du premier match de la saison. Sans être particulièrement brillants, les locaux prennent la tête avec un rythme à 100 points.

Juancho Hernangomez, en jambes jusque-là, se complique seul la soirée par des fautes évitables. Heureusement, Gary Harris a la main chaude de loin pour entretenir la marque des Nuggets, tandis que la protection de cercle est efficace. Donovan Mitchell rentre dans son match pour donner de la vie au Jazz mais le rookie doit lui aussi retourner sur le banc avec trois fautes. Joe Ingles se charge alors de l’animation offensive pour ses intérieurs Jonas Jerebko et Favors. Dans une première mi-temps sans grande adresse, les moindres points grattés valent cher. Kenneth Faried s’arrache au rebond offensif pour donner l’avantage aux Nuggets à la pause (48-49), le 13e changement de leader dans cette rencontre.

Le Jazz revient des vestiaires avec plus d’idées en attaque et un plan très simple : des écrans, toujours plus d’écrans, avec Joe Ingles en dépositaire. L’Australien est impeccable dans son rôle de point forward et distribue à merveille pour un Jerebko inspiré. Les locaux n’oublient pas pour autant leurs fondamentaux défensifs et coupent Jokic de la circulation de ballon. Un 20-6 plus tard, et Utah prend le large pour la première fois du match (68-55).

6 joueurs à plus de 11 points côté Jazz

Denver est en pleine galère avec Murray ou Mudiay en seuls créateurs. A l’inverse, le Jazz est en pleine réussite en attaque avec une marque impeccablement répartie et une belle adresse de loin, nécessaire sans Rudy Gobert. Et la dynamique est loin d’être finie avec la fin du troisième quart-temps. L’attaque de Denver est en totale déliquescence à l’image d’un vilain air ball de Jokic. Mike Malone semble bien impuissant face aux mauvais choix et autres tirs forcés de ses ouailles.

Favors (24 pts à 12/16, 9 rbds, 5 pds, 3 ctrs) est, lui, sur sa lancée et enchaîne huit points pour mettre la tête des Nuggets au fond du Grand lac salé. L’écart grimpe jusqu’à 25 points sur un tir primé de Mitchell. Les visiteurs n’y sont plus du tout et laissent complètement filer ce match des deux côtés du parquet. Alec Burks et le rookie Royce O’Neale soignent leurs chiffres en sortie de banc pour une vraie rouste en deuxième mi-temps, un 58-28 terrible et une victoire finalement facile pour l’équipe de l’Etat mormon, toujours accrochée à sa huitième place à l’Ouest.